Plus de deux semaines après le décès de trois nourrissons à l'hôpital de Chambéry, les autorités sanitaires n'ont pas encore d'explication à ce drame. Mais on devrait en savoir plus dans les jours à venir. Et pour l'heure, de nouveaux accidents de ce type ne semblent pas pouvoir se reproduire. Alors que les parents des nourrissons morts contaminés par des poches alimentaires ont porté plainte contre l'hôpital de Chambéry, Marisol Touraine a en effet assuré samedi que "tous les lots" de poches de nutriments mises en cause avaient été "retirés." "Il n'y a plus dans les hôpitaux de produits semblables à ceux qui ont été utilisés à Chambéry", a affirmé la ministre de la Santé samedi sur Europe 1. "Je n'ai connaissance d'aucun autre élément grave, accident grave qui aurait pu être provoqué par l'utilisation de produits similaires", a ajouté Marisol Touraine.
Visite de la ministre à l'hôpital de Chambéry
Dimanche la ministre s'est rendue sur place à Chambéry. A cette occasion, elle a précisé que les retraits ont été effectués dès le 17 décembre. Durant sa visite de l'hôpital, Marisol Touraine a rencontré les familles des victimes ainsi que le personnel et le chef du service de réanimation néonatale, où sont morts les trois nourrissons. La ministre de la Santé a salué leur travail et leur a exprimé son soutien "sans préjuger du résultat de l'enquête qui doit s'effectuer dans la plus grande transparence". Elle a annoncé que l'institut Pasteur avait été saisi et devrait rendre ses analyses "dans les jours qui viennent", notamment en ce qui concerne le type de germe contenu par les poches. "Tout est mis en oeuvre pour identifier la cause du décès" de ces trois nourrissons, a-t-elle assuré. Pour autant, elle s'est refusée à donner le nom du laboratoire ayant fabriqué les poches alimentaires mises en cause dans la mort des trois nourrissons, affirmant qu'il n'était pas forcément fautif.
Nourrissons de Chambéry: Marisol Touraine ne... par BFMTV
Enquête judiciaire ouverte
Dans cette affaire, le parquet de Chambéry a ouvert une enquête concernant lers décès des trois nourrissons, dont deux prématurés, hospitalisés dans le service de réanimation néonatale de l'hôpital et qui sont morts les 6, 7 et 12 décembre à la suite d'une dégradation brutale de leur état général. Un quatrième, qui présentait des symptômes identiques, ayant pu être sauvé in extremis. Chloé, née le 28 octobre 2013 après six mois de grossesse, a été la première victime de cette bactérie meurtrière, puis Théo et Milie. Ce n'est que quelques jours avant Noël, que les parents apprendront la cause du décès de leurs enfants. Des poches de nutriments, servant à les alimenter par perfusion, étaient contaminées par une bactérie, leur a expliqué l'hôpital.s
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