Deux médecins jugés pour "homicide involontaire" après le décès d'un détenu en 2012 ont été relaxés vendredi par le tribunal correctionnel de Béziers. Le 8 septembre, trois mois de prison avec sursis avaient pourtant été requis contre un médecin des urgences de l'hôpital de Béziers, alors qu'un non-lieu avait été requis contre l'un de ses confrères, jugé dans la même affaire.
Le 11 juillet 2012, en début d'après-midi, un détenu de 39 ans était découvert inanimé, au sol, dans sa cellule de la prison du Gasquinoy à Béziers. Un peu plus d'une heure plus tard, il était déclaré mort par le médecin de la prison. La veille, la victime, se plaignant de violents maux de ventre, avait été conduite à l'hôpital puis prise en charge successivement par deux praticiens. Des examens classiques avaient été pratiqués par le premier qui n'avait pas attendu les résultats car il avait terminé sa garde. Un second médecin avait pris le relais et l'homme avait été renvoyé le jour même en prison.
Selon l'autopsie, le détenu est probablement décédé d'une péritonite. Une analyse complémentaire conclura à "une infection généralisée digestive à point de départ appendiculaire chez un homme présentant une probable hépatite". Deux experts médicaux désignés lors de l'instruction avaient estimé que l'insuffisance de prise en charge était à l'origine du décès. Mais les deux médecins arguaient que le dossier du patient mentionnait, de manière erronée, une ablation de l'appendice, ce qui aurait pu fausser leur jugement.
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