L'association des victimes de la Dépakine a annoncé mardi le lancement d'une action de groupe contre le laboratoire Sanofi. Il s'agit de la première action de ce type depuis l'autorisation de cette procédure dans le domaine de la santé, une possibilité introduite dans la loi santé de 2015 et dont le décret a été publié en septembre dernier.
"Nous avons lancé la première phase amiable de l'action de groupe en écrivant une lettre recommandée au groupe Sanofi-Aventis France pour lui demander d'accepter sa responsabilité et d'indemniser les victimes", a annoncé Me Charles Joseph-Oudin, avocat d'Aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (Apesac). L'association, qui fédère 2 000 familles, reproche à Sanofi de ne pas avoir informé les femmes enceintes des risques importants de malformations et de troubles neurodéveloppementaux encourus par leurs enfants.
Sanofi a quatre mois pour répondre à l'Apesac, période à l'issue de laquelle l'association pourra saisir le Tribunal de Grande instance (TGI) de Paris. L'action de groupe est pour l'instant engagée uniquement par l'Apesac qui va s'appuyer sur les dossiers de 14 familles. Elle ne sera ouverte aux familles de victimes que dans un 2e temps si le juge reconnaît la responsabilité de Sanofi. Cette action de groupe vient notamment s'ajouter à la vingtaine de poursuites individuelles déjà engagées contre Sanofi.
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