Le chirurgien de Bourges, dont un patient est décédé en janvier lors d'une intervention à la prostate a été mis en examen mardi soir. Cet urologue de 59 ans, a été mis en examen pour "homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence". Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de pratiquer toute activité chirurgicale. Fin juin, l'Ordre de la région Centre l'avait déjà interdit d'exercice jusqu'au 26 octobre.
Le procureur de la République de Bourges a qualifié le dossier de "complexe". Le chirurgien "estime ne pas être responsable" du décès, a-t-il relevé. "Il a fourni des explications qui vont être soumises à un expert judiciaire par le juge d'instruction", a annoncé le magistrat.
Le chirurgien avait opéré de la prostate Henry Latour, le 14 janvier, à l'hôpital de Bourges. Le patient, âgé de 60 ans, était décédé au bloc opératoire lors de cette intervention considérée comme bénigne. Le jour de l'opération, le chirurgien était entré au bloc semble-t-il en colère. Il avait procédé à l'intervention pour enlever un nodule à la prostate en effectuant des gestes "violents", qui avaient fini par percer la vessie, selon l'anesthésiste, avec des pertes de sang importantes. L'anesthésiste et des membres de l'équipe médicale s'étaient réunis après l'intervention et avaient estimé que "cette intervention était "indigne de n'importe quel bloc opératoire", mentionne le rapport.
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