Sur le maintien en vie d'un bébé malade, l'hôpital de Londres revoit sa position

Publié le 08/07/2017
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Crédit photo : Nigel Cox/CC

Les interventions du pape et du président américain ont-elles suffi à ébarnaler les certitudes de l'hôpital pour enfants de Great Ormond street ? En tout cas, l'établissement londonien a annoncé vendredi qu'il allait examiner de nouvelles possibilités pour traiter Charlie Gard, ce bébé atteint d'une maladie rare.

Pour expliquer ce revirement, l'hôpital invoque plutôt un argument scientifique. "Deux hôpitaux internationaux et leurs chercheurs nous ont indiqué ces dernières 24 heures qu'ils avaient de nouveaux éléments pour le traitement expérimental qu'ils avaient proposé". Il devait cesser de maintenir en vie le bébé, à la suite d'une décision de justice mais contre l'avis de ses parents, souhaitant mettre un terme à la ventilation artificielle de l'enfant pour pouvoir lui prodiguer des soins palliatifs. 

Donald Trump avait offert lundi d'aider les parents du bébé britannique de dix mois. "Si nous pouvons aider le petit #CharlieGard, comme le demandent nos amis britanniques et le pape, nous serions ravis de le faire", avait tweeté le président des Etats-Unis. De fait, les parents du nourrisson atteint d'une maladie mitochondriale rare souhaitent l'emmener aux Etats-Unis, où selon eux il pourrait bénéficier d'un traitement expérimental. Une porte-parole de la Maison Blanche a plus tard précisé que des membres de l'administration Trump avaient "parlé à la famille lors d'appels téléphoniques arrangés par le gouvernement britannique".

La veille, le pape François était entré lui aussi dans le débat en apportant son soutien aux parents de Charlie Gard, Connie Yates et Chris Gard, et disant suivre avec "émotion" cette affaire. "Il prie pour eux dans l'espoir que leur désir d'accompagner et de s'occuper de leur enfant ne soit pas dédaigné", indiquait le Vatican.

Dans cette affaire, la Haute Cour britannique avait donné raison à l'hôpital le 6 juin au motif principal que les perspectives de guérison de l'enfant étaient faibles et que la prolongation d'un traitement sans issue positive réaliste ne faisait que prolonger ses souffrances. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a autorisé le 27 juin la fin du maintien en vie du bébé.


Source : lequotidiendumedecin.fr