Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Bourges à la suite du décès d'un retraité lors d'une intervention à la prostate pratiquée par un chirurgien-urologue. Le patient de 60 ans était entré le 14 janvier au matin au bloc opératoire du centre hospitalier de Bourges pour une intervention à la prostate, sous anesthésie régionale. Il était décédé quelques heures plus tard d'un arrêt cardiaque, après une importante hémorragie.
Ce retraité avait été incinéré, sans qu'une autopsie n'ait pu être réalisée. Ce n'est que par hasard que la famille découvrira quelques semaines plus tard que l'urologue a été suspendu de toute activité au bloc. La famille a alors déposé le 3 mars auprès du procureur de la République une plainte pour "homicide involontaire", visant le chirurgien et la direction de l'hôpital.
Selon l'avocat de la famille, "il ne s'agit pas d'un aléa thérapeutique mais d'un erreur médicale provoquée par des gestes brutaux répétés" de l'urologue. Dans un rapport adressé à la direction, l'anesthésiste aurait dénoncé le comportement "agité" du chirurgien. L'anesthésiste concluait que "Cette intervention était une véritable 'boucherie' indigne de n'importe quel bloc opératoire".
De son côté, le centre hospitalier a affirmé avoir ouvert "une enquête interne (...) dès que nous avons été informés du décès (...) Tous les éléments de notre enquête interne ont été transmis au procureur de la République de Bourges, à l’Agence régionale de santé et au Centre national de gestion", a indiqué la directrice de l'établissement Agnès Cornillault.
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