Laurence Rossignol promet  des mesures contre les nouveaux sites anti-IVG

"Il faut en parler, sinon on ne peut pas dénoncer la duplicité; c'est jeune, c'est moderne... c'est une manière très pernicieuse de dénoncer les difficultés". La ministre des Droits des femmes a affirmé samedi sur Franceinfo qu'elle annoncerait une série de mesures fin septembre pour contrer les sites internet souvent très bien référencés sur la Toile -et parfois mieux que le portail IVG du ministère de la Santé- qui délivrent de façon subtile une information anti-IVG.

"Le 28 septembre, je ferai une annonce pour expliquer comment nous allons faire reculer ces sites manipulateurs; des mesures seront prises pour faire cesser ces sites qui trompent les femmes", a expliqué Laurence Rossignol, interrogée sur les nouvelles formes du combat des opposants à l'IVG.

Ce n'est pas la première fois que les pouvoirs publics s'agacent de l'audace de ces nouveaux sites anti-IVG. Laurence Rossignol était interrogée plus particulièrement sur un site internet, destiné aux "jeunes", qui dit vouloir "ré-informer sur la sexualité". "Il faut dénoncer la duplicité et la pointer; de mon point de vue c'est un délit d'entrave numérique (...). Etre hostile à l'IVG c'est la liberté d'opinion, mais tromper des jeunes filles, c'est un délit", a-t-elle ajouté.

Le site en question a d'ailleurs répondu en ligne à la ministre : "Laurence Rossignol, vous n’avez visiblement pas compris le sens d’Afterbaiz; Nous ne sommes pas des anti IVG primaires, mais il est temps de réaliser que 10% des avortements sont réalisés à la sortie du lycée entre 18 et 19 ans et plus de 44% avant 24 ans. Est-il souhaitable que des jeunes filles à l’aube de leur vie amoureuse et affective connaissent l’épreuve de l’avortement ?"