« Non à la fin programmée du DMP ! », tonne l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) dans un communiqué paru ce lundi. L’organisation, qui représente douze professions utilisatrices du dossier médical partagé, cible l’article 11 de la proposition de loi « pour renforcer la prévention en santé au travail », qui devait être étudié en séance publique à l’Assemblée nationale à partir de ce lundi.
Cet article « organise l’accès, après accord du patient, du dossier médical partagé par les médecins du travail et infirmiers, afin de favoriser la connaissance de l’état de santé de la personne par le médecin du travail (et notamment les traitements ou pathologies incompatibles avec l’activité professionnelle) ».
« De nature à faire perdre toute confiance dans le DMP », estime l’UNPS
Si l’UNPS convient qu’une telle disposition pourrait permettre aux médecins du travail « d’identifier certaines pathologies en relation avec une activité professionnelle », elle redoute toutefois la création « [inévitable] d’une suspicion » pouvant conduire des patients à refuser que certains éléments soient intégrés à son dossier. L’union réclame donc la suppression de cet article « de nature à faire perdre toute confiance du patient dans le DMP et à restreindre, de facto, son utilisation ».
Surtout, « la relation intime entre le patient et son médecin traitant, son médecin spécialiste ou son praticien de santé pourrait par ailleurs s’en trouver fortement affectée », prévient l’UNPS, présidée par le Dr William Joubert.
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