L'Ordre le confirme : avec 23 % de retraités parmi les professionnels, la France médicale vieillit. Pourtant ses Atlas régionaux, présentés jeudi, montrent que la situation est très diverse d’une région à l’autre. Commençons par le positif : certaines zones attractives peuvent se targuer de compter une bonne proportion de jeunes dans leurs cadres. Ainsi du Nord-Pas-de-Calais, des Pays de la Loire ou de la Bretagne qui recensent environ un médecin sur cinq de moins de 40 ans parmi leurs actifs. Au sein de celles-ci, certains départements apparaissent démographiquement encore plus dynamiques comme l’Ille-et-Vilaine ou la Loire-Atlantique qui attirent plus de 22 % de trentenaires. Ailleurs, où sont les jeunes ? Pas tellement en Ile-de-France (15,9 % de moins de 40 ans), ni dans le Centre (14 %) et, a fortiori, en Corse (8,7 %)… Dans ces départements, on frôle, en revanche, le tiers de plus de 60 ans.
Lors de la présentation de ces travaux, les responsables ordinaux ont également confirmé que la féminisation des effectifs médicaux n’est pas une vue de l’esprit. Mais, là encore, les situations varient considérablement entre les régions. Ainsi, si l’on prend la cohorte 2014, il y avait 58 % de femmes parmi les nouveaux inscrits au plan national. Mais la proportion est très différente selon le département. Record en Aveyron qui recensait cette année-là près de trois quarts de jeunes consœurs parmi les arrivants. Situation opposée dans la Nièvre ou l’Indre avec seulement un tiers de nouvelles parmi les jeunes…
Reste que, tout compte fait, à moyen terme, une grosse moitié de la France métropolitaine perd de ses effectifs. Le Cnom montre une France coupée en deux avec une diagonale de régions – du Midi-Pyrénées à la Lorraine et la Haute-Normandie en passant par l’Ile-de-France – qui, médicalement, se dépeuple depuis 8 ans. Et, à l’inverse, les régions des périphéries ouest, nord et même sud-est (hors Paca) progressent en effectifs médicaux.
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