La Caisse autonome de retraite des médecins français (Carmf) n'a pas apprécié d'entendre Jean Paul Delevoye, Haut-Commissaire à la réforme des retraites, annoncer la mort de la médecine libérale.
Lors de l’émission « Le grand entretien » diffusé sur France Inter le 11 octobre dernier, l'ancien médiateur de la République avait eu un jugement sans appel : « On me dit que dans les facs, les étudiants en médecine disent « on veut être plus salariés que médecins » : c’est la fin du système de retraite des médecins libéraux […] » (revoir l'extrait à 2'45).
Or, le Dr Thierry Lardenois, récemment réélu à la tête de la Carmf, s'inscrit en faux contre cette observation (lire son interview sur la réforme des retraites). « Les chiffres de la Caisse de retraite ne montrent pas de désaffection des jeunes médecins pour le mode d’exercice libéral, réplique-t-il. Au contraire, les affiliations de médecins débutant leur exercice médical augmentent d’année en année. »
Davantage d'affiliations de médecins plus jeunes
Conséquence de l'augmentation du numerus clausus, ces dernières années, mais aussi d'une appétence des praticiens pour l'exercice libéral, la CARMF a prononcé 5 521 affiliations (3 088 hommes et 2 433 femmes) du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018. Elle n'en a avait enregistré que 3 080 entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010.
Selon la Carmf, l’âge moyen à l’affiliation est même en légère diminution, ces dernières années. « C’est à 35,69 ans que les médecins s’inscrivent à la Caisse, alors qu’ils vissaient leur plaque plus tard, à 37,86 ans en 2010, précise la Carmf dans un communiqué. Ce rajeunissement de la profession peut être constaté aussi bien chez les femmes, que chez les hommes. »
La Caisse est donc persuadée de la « pérennité du mode d’exercice libéral et du système de retraite des médecins libéraux ».
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