Alors que la reprise d’activité dans les établissements privés s'opère de façon hétérogène dans les territoires, la branche spécialiste de la CSMF monte au front depuis quelques jours pour porter plusieurs revendications tarifaires au bénéfice des praticiens libéraux.
La première vient de trouver satisfaction. Elle concerne le paiement des gardes « Covid » effectuées dans les cliniques privées depuis le début de la crise sous la forme d'accueil de patients dans des tentes, de gardes dans des services de réanimation ou de soins continus ou en hospitalisation médicale. Selon une enquête menée par le syndicat, « moins de 1 % des médecins libéraux ont été rémunérés pour leurs engagements depuis deux mois ». Mais après plusieurs demandes, instruction a été donnée aux ARS de payer ces gardes à hauteur de « 600 € pour 12 heures de vacation le jour et 900 € pour 12 heures de vacation la nuit les week-ends et les jours fériés », se félicite la CSMF. Les tarifs seront appliqués au prorata des heures réalisées par chaque praticien libéral.
Mesures de protection
La branche spécialiste de la CSMF, présidée par le Dr Franck Devulder, porte deux autres requêtes tarifaires pour que « les conditions de la reprise d’activité soient présentes dès les premiers jours de déconfinement ».
Le syndicat demande en premier lieu une majoration pour tous les actes de consultation afin de tenir compte des aménagements imposés par la pandémie. « Notre activité impose aujourd’hui des mesures de protection spécifiques (plexiglas, SHA) mais aussi des temps incompressibles de désinfection de nos locaux entre chaque consultation », souligne le syndicat qui ne précise pas le montant souhaité de ce bonus…
Par ailleurs, pour les spécialités qui effectuent au cabinet des actes invasifs nécessitant un environnement sécurité renforcé (ORL, radiologues, rhumatologues, gastro-entérologues, pneumologues, allergologues, etc.), la branche spé de la CSMF appelle de ses vœux un « forfait sécurité environnement » permettant le maintien de cette offre de soins dans les cabinets spécialisés de proximité.
Ces différentes revendications ont été portées par le patron de la CSMF, le Dr Jean Paul Ortiz, qui appelle la CNAM à ouvrir des négociations conventionnelles avant l'été.
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