Médecins, fédérations hospitalières, associations de patients : le ministre de la Santé, François Braun, a commencé à recevoir tous les acteurs du secteur pour préparer la « grande conférence » sur l'accès aux soins promise par Emmanuel Macron.
Les consultations s'accélèrent pour le Dr Braun : selon son agenda public, le ministre a rendez-vous ces jeudi et vendredi avec les présidents des quatre fédérations hospitalières - public (FHF), privé (FHP), associatif (Fehap) et centres anti-cancer (Unicancer) - ainsi que celui de France Assos Santé, qui représente plus de 80 associations de patients et d'usagers.
La semaine dernière, avec sa ministre déléguée aux professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, il avait déjà échangé en visioconférence avec une vingtaine de syndicats et d'organisations de médecins, libéraux et hospitaliers, affichant sur Twitter sa volonté de « mieux (les) associer à la refonte de notre système de santé ».
Mieux associer les médecins et leurs représentants à la refonte de notre système de santé sera au cœur de ma méthode, tant leur rôle auprès des patients est crucial dans chaque territoire. Je sais pouvoir compter sur leur engagement à l’hôpital cet été. pic.twitter.com/CaQIswjg6B
— François Braun (@FrcsBraun) July 13, 2022
D'autres entretiens sont en préparation, assure l'entourage de François Braun, soulignant que « le ministre tient à rencontrer tous les acteurs avant l'engagement de la conférence des parties prenantes à la rentrée ».
Terrain miné
Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, cette grande conférence doit associer patients, soignants et élus locaux « autour d'un objectif : assurer l'accès aux soins pour tous », selon le programme du président réélu.
Un chantier a priori consensuel, mais sur un terrain miné par plusieurs sujets sensibles, comme l'obligation de garde pour les médecins, où la limitation de leur liberté d'installation. Lors d'un déplacement à l'hôpital de Cherbourg fin mai, le chef de l'État avait affirmé vouloir lancer initialement ce débat à partir de juillet.
Reste à savoir comment ces discussions sur la santé vont s'articuler avec le Conseil national de la refondation, autre annonce d'Emmanuel Macron, dont l'installation a également été retardée : initialement souhaitée au début de l'été, elle doit avoir lieu finalement la deuxième semaine de septembre, a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
Signe aussi que l'accès aux soins devient un sujet hautement politique : deux groupes de travail parlementaires concurrents ont été créés cette semaine à l'Assemblée nationale.
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