Une prime de 10 000 euros pour s'installer : Plaisir sort son carnet de chèques pour attirer des médecins libéraux

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Publié le 21/10/2020
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Crédit photo : DR

La ville de Plaisir (Yvelines), 31 800 habitants, se retrousse les manches depuis plusieurs années déjà pour combattre la pénurie médicale, avec aujourd'hui une nouvelle initiative forte votée en conseil municipal : 10 000 euros (sous conditions) pour tout praticien libéral s'installant sur la ville !

Sur les 12 généralistes en exercice, « trois ont plus de 65 ans et plusieurs autres plus de 60 ans. Nous devons faire vite pour éviter la catastrophe », confie Sunday Koba, conseiller municipal délégué au développement et à l'accompagnement de l'offre de santé. Il y a deux ans, la ville a porté un projet de construction d'une maison de santé pluridisciplinaire. « Ce projet verra le jour en 2023. Pour l'instant, les professionnels sont hébergés dans des locaux adossés au centre hospitalier de Plaisir », précise l'élu.

En immersion

En attendant, la commune change de braquet. Le conseil municipal a donc fait voter le 14 octobre une « prime d'installation de 10 000 euros » pour tout médecin libéral souhaitant exercer à Plaisir. Outre l'exercice libéral, la mairie a fixé deux conditions. Les médecins doivent être conventionnés en secteur I ou en secteur II à tarifs maîtrisés (OPTAM ou OPTAM-CO) et rester pour une durée de trois ans « minimum » sur la commune.

Ces initiatives pourraient éloigner le spectre de la pénurie médicale. Une généraliste de la région parisienne a posé sa plaque le 19 octobre à Plaisir et deux gériatres sont attendus pour la fin de l’année au sein de la maison médicale.

Parallèlement, la ville va présenter un plan d’action visant à promouvoir son attractivité auprès des futurs praticiens. « L'idée est de proposer aux internes de médecine générale en fin de cursus une immersion totale dans le territoire de santé, ajoute Sunday Koba. Le plan comporte aussi une aide à l'hébergement et un accompagnement aux conjoints pour rechercher l'emploi. »


Source : lequotidiendumedecin.fr