À rebours de certains discours « catastrophistes » sur les déserts médicaux et la baisse des effectifs de médecins généralistes, le regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (REAGJIR) souligne que la crise démographique n’est pas une fatalité : non seulement « les jeunes médecins s’installent » (certes tardivement) mais il est nécessaire de les encourager davantage grâce à des mesures bien ficelées et « variées ». « Après 5 ans d’inscription à l’Ordre, 40 % d’entre eux exercent en libéral ou ont une activité mixte, contre 10 % au moment de leur inscription », insiste REAGJIR. C’est la preuve, selon les jeunes médecins, que le remplacement est « un tremplin » vers l’activité libérale. Le nombre de remplaçants a atteint 10 972 praticiens en 2015.
L’exercice ambulatoire, « la » priorité
Le syndicat REAGJIR recommande d’associer systématiquement les jeunes médecins, remplaçants compris, aux concertations et décisions. L’exercice ambulatoire (premier et deuxième recours), encore trop méconnu, est jugé prioritaire. Outre la multiplication des stages de médecine générale au cours du cursus et les mesures déjà engagées pour sécuriser le début de carrière (contrats de praticiens territoriaux), REAGJIR appelle de ses vœux la nomination d’un référent « soins primaires » dans chaque ARS et la généralisation du guichet unique à l’installation des professionnels de santé (GUIPS) simplifiant les démarches administratives.
Il préconise une refonte « profonde » de la rémunération des généralistes, soulignant que « l’acte seul n’est plus adapté à l’exercice actuel du premier recours ».
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