Le généraliste de Nogent-le-Rotrou aurait été tué par l'un de ses patients

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Publié le 03/02/2017

L'enquête sur le meurtre du Dr Patrick Rousseaux, que son associé avait retrouvé mort dans son cabinet le 1er février en milieu de journée, avance rapidement.

Le quadragénaire arrêté le jour même, et soupçonné d'avoir tué le praticien de 64 ans à coups de couteau, est originaire de Nogent-le-Rotrou, où il vivait de façon habituelle. Il a par ailleurs été le patient de sa victime « à un moment donné », a assuré le procureur de la République de Chartres sans plus de précisions. Entendu à deux reprises, l'homme est apparu « relativement perturbé au cours de ses auditions, et a tenu des propos décousus, voire incohérents », a-t-il ajouté.

48 coups portés

L'autopsie réalisée jeudi à Angers a révélé que, contrairement à ce qui avait été indiqué précédemment, le corps de la victime ne présentait pas trente mais 48 coups de couteau, a précisé le procureur. « Il semble que le décès soit lié à l'ensemble de ces blessures, et non à certains coups mortels », a précisé le médecin légiste à nos confrères de « l'Écho Républicain ». La brigade de recherches de Nogent-le-Rotrou et la section de recherches d'Orléans ont été saisies de l'enquête.

Au-delà de l'ensemble de la communauté médicale, le drame a fortement ému la population locale. La municipalité de Nogent-le-Rotrou a ouvert dès jeudi une cellule psychologique à tous les habitants. Un rassemblement devait être organisé ce vendredi soir devant le cabinet du généraliste.

Numéro d'appel d'urgence, caméras, accompagnement policier

La CSMF a exhorté ce vendredi le gouvernement à prendre « des mesures exceptionnelles et immédiates » pour renforcer la sécurité des médecins. Pour le syndicat, cela passe notamment par la mise en place d'un numéro d’appel d’urgence, réservé aux praticiens, avec reconnaissance du numéro de l'appelant. Le syndicat demande aussi l'installation de caméras de surveillance aux abords et dans les salles d’attente, et d’un boîtier de téléalarme dans les cabinets médicaux, financé par les pouvoirs publics.

Le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, suggère également un accompagnement ponctuel des visites par un policier, en cas d'appel suspect ou de patients reconnus difficiles, ainsi que la mobilisation d’un chauffeur, pris en charge par les collectivités territoriales, pour accompagner le médecin pendant les gardes de nuit.


Source : lequotidiendumedecin.fr