Majoration de 15 euros pour les consultations régulées : SOS médecins réclame « une égalité de traitement »

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Publié le 08/07/2022
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Crédit photo : S.Toubon

Après l'adoption intégrale des mesures proposées par la mission Braun pour faire face à la crise des urgences cet été, la Fédération SOS Médecins ne cache pas sa déception.

Dans ses arbitrages, le nouveau ministre de la Santé a proposé « à titre dérogatoire et temporaire » un supplément de 15 euros pour tout acte effectué par un médecin libéral, à la demande de la régulation Samu/SAS (service d'accès aux soins), pour un patient hors patientèle, avec un plafonnement de 20 actes par semaine et par médecin.

Or cette disposition ne concernerait pas les médecins de SOS qui effectuent des visites à domicile sur appels via les plateformes existantes gérées par les associations du réseau. « Nous ne sommes pas mentionnés, déplore le Dr Jean-Christophe Masseron, président de SOS. Il y a certes un besoin de régulation des appels pour l'entrée aux urgences mais on ne peut pas uniquement se baser sur le 15 ou le SAS. Il faut aussi s'appuyer sur les systèmes existants qui fonctionnent comme les associations de soins non programmés telles que les nôtres ». Aujourd'hui, les plateformes téléphoniques de SOS traitent 6 millions d'appels par an (contre 30 millions environ pour le Samu).

Plateformes

Le généraliste de Chambéry revendique une « égalité de traitement » pour les médecins de SOS qui font des visites nécessitant un délai court, quel que soit le système de régulation (SAS, Samu ou plateforme SOS). « Nous demandons un signal positif sur nos activités surtout en visites. Les médecins doivent pouvoir aussi facturer la majoration de 15 euros », dit-il.

Après la signature de l'avenant 9 en juin dernier, la Fédération SOS médecins avait appelé à un arrêt total de l'activité en septembre dernier pour réclamer la revalorisation de la visite à domicile, sous la forme de la hausse de la majoration de déplacement dans la journée à hauteur de 20 euros au lieu de 10 euros.

Pour l'heure, le Dr Jean-Christophe Masseron se dit « ouvert à discussion ainsi qu’à d’autres stratégies collaboratives ». « Il y a aussi chez nous de l'épuisement des associations qui peinent à faire des visites, ajoute-t-il. Il y avait peut-être là un bon levier incitatif pour nos médecins », insiste-t-il. La Fédération souhaite aussi rencontrer le nouveau ministre de la Santé « pour définir la juste place de ses 63 associations dans la réponse aux soins non programmés, avec la reconnaissance qu’elles méritent, compte tenu du service médical rendu aux patients jours ».


Source : lequotidiendumedecin.fr