Un médecin installé dans une maison médicale peut-il partager ses locaux avec des professions « thérapeutiques » non réglementées ? La réponse est non, a tranché l'Ordre des médecins de la Vienne.
La mairie de Saint-Jean-de-Sauves (Vienne) s'est ainsi attiré les foudres de l'Ordre départemental. La municipalité avait souhaité installer un couple de thérapeutes de médecine parallèle, dans les locaux de la maison médicale où exerce déjà un médecin généraliste, rapporte la Nouvelle République. Mais l'instance départementale lui a opposé son veto, l'obligeant à résilier le bail professionnel de 9 ans de ce couple arrivé en mars 2021.
Dans d'autres affaires, des syndicats ont alerté sur le risque de « confusion pour les patients », voire de « déconsidération de l'exercice médical », en cas de coexistence – au sein d'une même structure comme une maison de santé – de médecins et de professions non réglementées (naturopathes, réflexologues, coachs de vie, etc.). Le code de déontologie interdit par ailleurs tout compérage entre médecins, entre médecins et pharmaciens, auxiliaires médicaux ou « toutes autres personnes physiques ou morales ».
Chacun dans son local
Assurant des consultations une fois par semaine dans ce cabinet, le Dr Florentin Auger, 30 ans, assure avoir été informé par la mairie de cette arrivée. « J'ai averti le maire sur le fait que le code de déontologie médicale interdisait cette cohabitation », confie le jeune généraliste au « Quotidien ». En tout cas, « l'Ordre départemental m'a appelé pour me demander de ne pas venir pendant une semaine pour régler le problème ».
Selon la presse locale, l'Ordre a adressé un courrier à la mairie lui expliquant que « les médecins généralistes ne peuvent officier dans le même local que des thérapeutes de médecine parallèle ». Ces derniers ont dû trouver un nouveau local en urgence…
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