Permanence des soins : MG France réclame le déploiement rapide du 116 117… mais craint le pire

Le 116 117 va-t-il être renvoyé aux calendes grecques ? C'est aujourd'hui la crainte de MG France au sujet de ce numéro d’appel national pour la permanence des soins, pourtant inscrit dans la loi de santé et qui devait être déployé au début 2018.

« Beaucoup lui imaginaient un avenir important, comme outil potentiel pour organiser en journée une réponse collective de la médecine générale aux demandes de soins non programmés, lorsqu'un patient ne peut obtenir l’avis de son médecin traitant habituel », rappelle le syndicat. Las, le nouvel exécutif a exprimé publiquement sa volonté de regrouper tous les numéros d’urgence sous le 112. Cela permettrait de constituer « des plateformes d’appels unifiées pour tous les appels à l’aide de la population, qu’ils concernent l’ordre public, un d’incendie, un accident ou un problème de santé », explique MG France.

Application de la loi

Le syndicat de généralistes, désormais présidé par le Dr Jacques Battistoni, souligne que le déploiement du 116 117 est pourtant « une revendication de la médecine générale depuis près de dix ans, relayée de façon concertée par tous les syndicats représentatifs de la profession ».

L'envoi aux oubliettes de cette réforme passerait d'autant plus mal que la ministre de la Santé a demandé aux généralistes « de mieux prendre en charge les demandes de soins non programmés pour désengorger les services d’urgences ».

MG France appelle donc à l'application de la loi et au déploiement du 116 117 comme prévu. Il alerte le gouvernement « sur des choix organisationnels qui amèneraient à se priver de l’expertise médicale de milliers de médecins régulateurs ». « Les généralistes doivent disposer des outils et des moyens financiers leur permettant d’assumer la pleine responsabilité de l’organisation, la gestion et l’évaluation de cette mission », prévient MG France.