Petits conseils de médecins pour optimiser le temps de travail

Paperasseries administratives, appels des patients, rendez-vous des délégués médicaux, consultations sans rendez-vous…

Confrontés à de multiples tâches, les médecins déplorent manquer de temps médical. Face à une démographie médicale déclinante et l’augmentation des patients polypathologiques, le syndicat REAGJIR (Regroupement autonome des généralistes, jeunes installés et remplaçants) a organisé un atelier sur la gestion du temps de travail à l'occasion de ses 6^e rencontres nationales, la semaine dernière à Avignon.

Divisés en six groupes, les médecins présents ont listé toutes les solutions concrètes pour optimiser leur temps au cours de la consultation, dans la journée ou la semaine et durant une année. 

Pas de solutions clés en main

Les participants n’ont pas manqué d’idées. Pêle-mêle : déléguer la facturation, adapter la durée des consultations en fonction de la complexité des patients, utiliser des tensiomètres électroniques, organiser la salle de consultation de façon ergonomique, déléguer les tâches à des infirmières ASALEE, prévoir les congés annuels, recueillir à l’avance les motifs de consultation, prévoir un ordre du jour pour éviter de perdre du temps lors des réunions pluriprofessionnelles. 

Ils devaient ensuite lister toutes les tâches estimées « pénibles » et les coter sur une échelle de notes. « Ce travail leur permet de reconnaître les tâches estimées comme chronophages et de les hiérarchiser en fonction de la facilité de la résolution », a commenté le Dr Lionel Michel, médecin généraliste et auteur d’une thèse en 2010, intitulé « Optimisation du temps de travail du médecin généraliste ». Pour ce médecin invité en tant qu’expert de l’atelier pratique, « il n’y a pas de solutions clés en mains ». « Les confrères doivent prendre le temps pour trouver leurs propres façons d’optimiser leur temps et de se recentrer sur leur cœur de métier », a insisté le Dr Michel. Le recours à un secrétariat pour s’occuper des rendez-vous ou des papiers administratifs ou encore la suppression de la visite des visiteurs médicaux sont des exemples cités. Pour le Dr Michel, ce travail d’optimisation demandé aux médecins est nécessaire mais ne suffit pas. « L’aide devra aussi venir des pouvoirs publics pour supprimer les paperasseries inutiles comme les certificats médicaux », a-t-il ajouté. À bon entendeur…