LORS DE LA «ØRENCONTREØ» conventionnelles de jeudi dernier, l’UNCAM a remis aux syndicats un document déclinant des propositions de revalorisations d’honoraires pour les cinq spécialités cliniques « dont la part de l’activité technique est minoritaire dans l’ensemble de l’activité ». À savoir les dermatologues, les pédiatres, les psychiatres, les gynécologues médicaux et les endocrinologues.
Pour les dermatologues, l’UNCAM propose la création d’une consultation dans le cadre du dépistage du cancer cutané. Le document propose « de manière dérogatoire », de facturer l’acte éventuel de biopsie en sus de la consultation, « afin de développer cette pratique et d’en permettre une meilleure traçabilité ». Le texte propose en outre une revalorisation du Forfait Sécurité Dermatologique (FSD), qui valorise l’environnement technique nécessaire à la pratique de l’exérèse de lésion cutanée, majoritairement réalisée en ville.
Côté pédiatres, l’UNCAM rappelle que les trois consultations obligatoires du nourrisson (8e jour, 9e mois et 24e mois) n’ont pas toutes le même tarif, et « présentent une dégressivité non justifiée au regard de leur contenu ». La Caisse juge « légitime » de toutes les aligner sur le tarif de la consultation du 8e jour. Le document propose également d’ajouter à ces trois consultations « deux consultations longues et spécifiques de dépistage » entre 4 et 5 ans, et entre 11 et 12 ans. Mais le contenu et la traçabilité de ces deux nouvelles consultations restent à définir, reconnaît le document. Enfin, l’Assurance-maladie estime nécessaire la mise en place d’une autre consultation, qui aurait lieu entre la sortie de la maternité et le 28e jour, « en raison de la décompensation secondaire d’un certain nombre de pathologies, et de la nécessité d’un soutien à la parentalité à cette période ». Toute pathologie découverte à cette occasion justifiera une prise en charge spécifique, ajoute l’UNCAM.
En matière de gynécologie, il est simplement proposé de coter le frottis cervicovaginal en sus de la consultation.
Les psychiatres ne sont pas oubliés. L’UNCAM rappelle que la prescription de psychotropes est bien plus le fait des généralistes que de ces spécialistes, et souhaite renforcer le rôle du psychiatre libéral dans le suivi des patients sous psychotropes. « À ce titre, indique le document, le recours par le médecin traitant à l’avis de consultant par un psychiatre pour les traitements pourrait être favorisé ».
Enfin, au chapitre des endocrinologues, le texte propose un élargissement des conditions d’application de la majoration MCE (majoration pour le spécialiste en endocrinologie et en médecine interne avec compétence en diabétologie, d’un montant de 10 euros), pour favoriser notamment la prise en charge de pathologie de l’obésité.
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