La CSMF réclame la création de consultations de prévention et d'observance

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Publié le 31/05/2022
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Crédit photo : S.Toubon

Alors que la prévention s'affiche comme une priorité ministérielle de Brigitte Bourguignon, la CSMF entend traduire cette promesse en actes. Le premier syndicat de médecins libéraux appelle la nouvelle ministre de la Santé à mettre en œuvre des « consultations de prévention et d’observance qui pourront être réalisées par les médecins ou leurs assistants dans le cadre de la délégation de tâches ».

Tirant les leçons d'un système de santé « trop curatif », dixit son président, le Dr Franck Devulder, la centrale polycatégorielle réclame en premier lieu des « consultations longues de prévention » à des âges clés de la vie (25 ans, 45 ans et 65 ans par exemple) autour de thématiques de santé publique (conduites addictives, dépistage, tabac, prévention primaire de maladies cardiovasculaires, etc.) et à des tarifs valorisés. À celles-ci s'ajouteraient des « consultations d'observance », également réévaluées. « Donner un traitement ou prescrire un test de dépistage est une chose mais vérifier qu'il a été fait est une autre », ajoute le gastroentérologue de Reims.

Un exercice coordonné

Pour le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, ces consultations devraient être « annuelles » et notamment dédiées aux patients chroniques. « Il s'agit de savoir si le patient diabétique prend bien la metformine tous les jours ou tous les deux jours car cela lui donne la diarrhée », illustre le généraliste mayennais qui met l'accent sur l'exercice coordonné entre l'infirmier, le pharmacien et le médecin. « L'infirmier qui intervient à domicile voit par exemple des boîtes de Lasilix s'accumuler et fait un retour d'information au médecin », ajoute-t-il.

Pour cette consultation d'observance, le tarif pourrait atteindre 60 à 75 euros, soit deux nouveaux niveaux de rémunération proposés par la CSMF en fonction de critères précis (complexité, expertise, durée et fréquence). Pour la Conf', ces consultations d'observance pourraient procurer des économies associées pouvant être réinvesties dans les actes cliniques de prévention.


Source : lequotidiendumedecin.fr