Inégalités femmes/hommes : l'industrie du médicament prend le taureau par les cornes

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Publié le 19/07/2017
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Crédit photo : S. Toubon

Le LEEM, syndicat patronal de l'industrie pharmaceutique, annonce avoir signé avec la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, FO et l’UNSA un nouvel accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. « Des mesures importantes ont été adoptées pour réduire les inégalités constatées dans les plus hauts postes de responsabilités », précise l'organisation. 

Les négociations avaient été ouvertes en mai 2017 après la publication d’un rapport témoignant d’un taux élevé de féminisation des emplois dans l’industrie du médicament (57,1 % des 100 000 salariés en 2015) mais d'inégalités persistantes au niveau des cadres dirigeants.

Si la proportion de femmes dépasse 60 % dans les groupes 5 à 6 de la classification des emplois de la branche (niveaux intermédiaires), le taux de féminisation passe en dessous de 50 % au-delà du groupe 8. Ce pourcentage chute à 25 % pour le groupe 11, celui des cadres supérieurs siégeant dans les instances de direction. L'objectif est donc d'« augmenter le pourcentage des femmes dans les postes à haute responsabilité ».

Éviter les réunions trop matinales ou trop tardives

La différence de rémunération selon le sexe est aussi un enjeu : elle est en moyenne de 2,7 % tous groupes confondus avec un écart plus significatif sur les postes à haut niveau de responsabilité (différentiel de salaire de 16 % dans le groupe 11).

Plusieurs mesures ont été arrêtées. S'agissant du déroulement de carrière, « en cas de déséquilibre persistant hommes-femmes dans les plus hauts groupes de classification, l’entreprise s’efforcera d’encourager la promotion à compétence égale et poste égal des femmes afin d’améliorer la parité ». Côté rémunération, l’entreprise devra traiter, dans les trois mois du constat, les écarts de rémunération les plus importants ou prévoir des mesures correctrices (comme un budget spécifique).

Sur les conditions de travail, d’emploi et de temps partiel, « l’employeur devra étudier la possibilité d’adapter l’organisation du travail en évitant par exemple les réunions trop matinales ou trop tardives, assure le LEEM. Une attention particulière a aussi été prévue pour les parents isolés en matière de formation professionnelle ou d’aménagement du temps de travail »


Source : lequotidiendumedecin.fr