Le SAMU mis en cause après le décès d’une jeune femme de 19 ans atteinte du Covid

Publié le 21/05/2021

Crédit photo : Phanie

La famille d’une jeune femme a porté plainte comme le SAMU de l’Essonne pour « non-assistance à personne en danger » et « homicide involontaire ». Cynthia, 19 ans, est décédée dans la nuit du 2 au 3 mai de « lésion pulmonaire » et d'un manque d'oxygène à la suite d’une infection au Covid-19, selon les résultats de l'autopsie. La jeune femme souffrait de comorbidités.

Deux jours avant son décès, les premiers symptômes étaient apparus : fièvre, problèmes de respiration et vomissement. Selon « Le Parisien », la famille explique alors avoir contacté à plusieurs reprises, dès le vendredi 30 avril, le SAMU de l'Essonne, qui avait conseillé de donner du « Doliprane » à la malade.

Le dimanche 2 mai, les symptômes s’aggravent, la fièvre atteint 40 degrés et la jeune femme souffre d’hématémèse. Là encore, le SAMU prescrit du paracétamol selon les proches. Le SAMU, géré par le Centre hospitalier Sud francilien (CHSF), se déplace finalement dans la nuit du dimanche au lundi, trop tard, quelques instants après le décès de la jeune femme.

Multiplication des plaintes

Dans le cadre de cette affaire, l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France va réaliser une « première analyse » avec le rapport circonstancié de l'intervention, la copie des bandes d’enregistrement du centre d'appels téléphonique du SAMU et la copie des fiches de régulation médicale.

Depuis le début de la pandémie, plusieurs plaintes ont été déposées en France contre le SAMU pour « délaissement », « non-assistance » voire « homicide involontaire », mettant en cause la prise en charge de malades du Covid-19.

Ce n’est pas la première fois que le SAMU de l’Essonne est mis en cause. En octobre 2019 déjà, une enquête avait été ouverte par le parquet d’Évry pour « non-assistance à personne en péril » après le décès d’un homme de 47 ans, sur le parking de l’hôpital d’Orsay.

(Avec AFP)