Dans un peu plus d’un mois s’ouvriront les Jeux olympiques (JO) à Paris. Du 26 juillet au 11 août puis du 28 août au 8 septembre (pour les Jeux paralympiques, JP), les athlètes seront à l’honneur en France.
Près de 15 000 sportifs sont attendus (10 500 pour les JO et 4 400 pour les JP) au sein de près de 400 délégations. Et auprès de ces athlètes de haut niveau, des équipes médicales sont structurées pour les accompagner dans la préparation, pendant les épreuves mais aussi pour gérer l’après-compétition. Auprès de l’équipe française d’athlétisme, on compte ainsi une trentaine de médecins, plus de 60 kinés, des podologues, des psychologues, un gynécologue spécialiste des pathologies des sportives… En handball féminin français, le staff médical est, lui, composé de trois kinés, d’un psychologue préparateur mental, d’un coach physique, au côté de la Dr Cindy Conort, médecin du sport, qui partageait pour le Quotidien son expérience il y a quelques mois : « Nous vivons à 100 à l’heure et nous partageons des trucs dingues ! » Elle évoquait alors une disponibilité tant en présentiel lors des périodes de regroupements qu’en distanciel avec des téléconsultations, pour la mise en place de programmes de rééducation et de récupération personnalisée.
La prévention des blessures est primordiale
Dans cette dernière ligne droite, l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) s’apprête, lui, à accueillir à partir du 8 juillet près de 40 équipes olympiques et paralympiques (lire page 10). Durant cette période particulière, la prévention des blessures est importante, comme le rapporte le Dr Antoine Bruneau, spécialiste en médecine du sport au CHU d’Angers et membre du staff de l’équipe d’athlétisme, constatant « une pression et un surinvestissement » propices aux accidents. Les risques de blessures, et les suivis, diffèrent d’ailleurs en fonction des 48 disciplines représentées. La musculature d’un nageur n’est pas la même que celle d’un basketteur ou d’un navigateur à la voile.
Outre la préparation physique, la surveillance psychique est également primordiale, comme en témoigne Lise Anhoury, psychologue à l’Insep. Si l’accompagnement de la performance se construit bien en amont des jeux, elle alerte sur l’impact psychologique pour « ceux qui ne sont pas parvenus à se qualifier et qui seront bombardés d’informations » sur une compétition à laquelle ils se préparaient souvent depuis plusieurs années. Sans oublier pour les athlètes, les risques de troubles du comportement alimentaire. Finalement, que seraient les performances de ces athlètes qui seront suivies à l’échelle mondiale sans la vigilance des médecins ?
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