Certaines innovations technologiques connaissent une accélération dans la pratique médicale. C’est le cas de l’oncogénomique en France. La 10e édition du congrès de la Société française de médecine personnalisée et prédictive (SFMPP) a été l’occasion de partager plusieurs avancées tant techniques que réglementaires de bon augure pour la discipline.
Élément indispensable : le séquençage du génome s’avère de plus en plus accessible pour la pratique clinique. Sur le plan technique, présentés au congrès, les résultats du projet Urges sur le séquençage ultrarapide pangénomique, permettent une analyse en 48 heures contre plusieurs mois pour les séquenceurs de 1re et 2e générations. La prouesse technologique ouvre ainsi de nouvelles perspectives pour l’accessibilité à ces analyses et donc à la médecine personnalisée. Le congrès a également fait le point sur l’usage des tests génétiques à différentes étapes de la prise en charge en oncologie. Le président de la SFMPP, le Pr Pascal Pujol, souligne dans nos pages qu’ils interviennent aujourd’hui pour « affiner le diagnostic, évaluer le pronostic, classer la gravité, stratifier le risque, guider la thérapeutique, identifier des prédispositions familiales et dépister les patients à risque ». Avec le test BRCA 1/2, « nous passons de la prévention familiale au choix du traitement du cancer », ajoute-t-il.
Les progrès scientifiques doivent être accessibles aux professionnels de santé et à leurs patients
Mais les progrès scientifiques doivent ensuite être accessibles aux professionnels de santé et à leurs patients. Dans ce domaine aussi, le secteur enregistre des signaux positifs. À l’exemple du passage dans le droit commun de certains tests génétiques dans le cadre du RIHN 2.0 (référentiel des actes innovants hors nomenclatures). D’autres sont encore attendus. En mai dernier, le président de la Haute Autorité de santé (HAS) qualifiait le dossier de « mammouth » mais assurait entendre la demande des oncologues et des patients. En août, trois premiers tests oncogénétiques ont reçu un avis favorable de l’autorité, premier pas vers un remboursement.
La médecine personnalisée prend ainsi un nouvel essor, dans la lignée du plan France médecine génomique 2025.
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