« La meilleure décision de ma vie » : une MG relate son installation en libéral pendant le Covid-19

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Publié le 22/06/2020
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L'épidémie de coronavirus a bousculé pas mal de projets d'installation en libéral ces derniers mois. Mais le confinement n'aura pas eu raison de la détermination du Dr F.* à créer son cabinet. À 27 ans et malgré les difficultés logistiques liées à la crise sanitaire, la généraliste a non seulement passé sa thèse en avril mais s'est installée dans la foulée, comme elle l'avait planifié dans les Hauts-de-Seine. « Je me disais que ça n'allait jamais coller, que passer ma thèse serait impossible. Mais finalement j'ai pu la soutenir à la date prévue, mais sans ma famille, dans une maison de santé avec la moitié du jury en visio, c'était cocasse ! », raconte-t-elle. La réception du matériel informatique et des meubles pour l'ouverture du cabinet a été également quelque peu perturbée par le confinement. « J'ai tout reçu au compte-gouttes mais finalement tout s'est plutôt bien goupillé pour le mois de mai », poursuit la médecin de famille.

Malgré le Covid-19, une expérience réussie

Quelques semaines après avoir investi les lieux, un cabinet de groupe avec une pédiatre, la généraliste est « très heureuse », d'avoir pu concrétiser son projet malgré le contexte sanitaire. Et pour cause, le Dr F. était impatiente de s'installer. À peine l'internat terminé en novembre 2019, la généraliste de 27 ans avait formalisé dès le mois de décembre dernier son installation. « J'ai choisi volontairement la médecine générale pour exercer en libéral. J'ai remplacé quelques fois pendant l'internat, mais cela ne me correspondait pas. J'étais impatiente d'avoir ma patientèle pour le côté suivi des patients », explique-t-elle.

Dans la commune où elle exerce dans le 92, la généraliste n'a pas eu de mal à amorcer la constitution de sa patientèle. « En un mois j’ai vu plus de 200 patients dont 42 qui m’ont demandé d’être leur médecin traitant. De nombreux médecins sont partis à la retraite et ceux qui exercent ne prenaient plus de nouveaux patients », ajoute-t-elle. La demande était donc forte. Dans son élément, elle affirme même ne pas être rebutée par l'administratif, un aspect parfois décrié du libéral. « Certes, la paperasse est assez lourde lorsqu'on s'installe, mais cela ne me dérange pas », confie le Dr F. 

S'installer en libéral était selon le Dr F., « la meilleure décision de [sa] vie », une expérience enthousiaste qu'elle a souhaité partager sur le réseau social Twitter  : 

* Le Dr F. souhaite rester anonyme


Source : lequotidiendumedecin.fr