Depuis un an, le nouveau zonage médecins généralistes pour la région Hauts-de-France a suscité la colère des médecins. Dans l’Oise notamment, où une diminution des zones classées ZIP (zone d’intervention prioritaire), ou ZAC (zone d’action complémentaire) avait entraîné la perte des aides et défiscalisations dévolues aux médecins exerçant dans ces territoires, les généralistes avaient engagé une grève des gardes pour protester. Pour mettre fin à ce bras de fer, l’ARS a mis sur la table une nouvelle carte du zonage qui satisfait bien plus les omnipraticiens de la région.
Pour ce faire, l’Agence régionale a créé un nouveau type de zones : les zones d’accompagnement régional (ZAR). « Une attention particulière a notamment été portée sur les territoires limitrophes de la région, ainsi que sur les territoires dont seuls les quartiers prioritaires de la politique de la ville étaient jusqu’alors éligibles », précise l’ARS dans un communiqué. Au total ce sont désormais 3,8 millions d’habitants des Hauts-de-France qui habitent dans des territoires concernés par le zonage, dont 1,5 million supplémentaire grâce à la création des ZAR. Ce nouveau zonage profite à tous les départements de la région. Dans l’Aisne, près de 100 % du territoire est désormais éligible aux aides explique l’Agence, qui cite également les villes de Calais, Creil, Château-Thierry, Albert ou Dunkerque comme nouvelles bénéficiaires.
Concrètement, l’ARS a décidé d’étendre trois aides, déjà versées par l’Assurance maladie en ZIP, aux ZAC et ZAR. Les médecins qui s’installent dans ces zones pourront donc bénéficier d’une aide financière de 50 000 euros pour les frais d’installation, d’un revenu minimum garanti de 6 900 euros bruts pour les primo-installés les deux premières années et d’une aide de 5 000 euros annuels sur trois ans pour les médecins impliqués dans des démarches de prise en charge coordonnée.
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