C’est désormais devenu un outil comme un autre des collectivités territoriales pour résoudre les problèmes de démographie médicale de leurs territoires. Elles sont de plus en plus nombreuses à proposer de salarier des médecins pour susciter des installations et faire émerger des centres de santé.
La Saône-et-Loire avait été le premier département à se lancer dès 2018, d’autres comme la Corrèze avaient suivi. Centre-Val de Loire avait ouvert le bal, fin 2019, du côté des régions avec un projet de 150 postes de médecins salariés dans 30 centres de santé d’ici à 2025. Et depuis peu c’est l’Occitanie qui s’y met.
Pendant la campagne pour les élections régionales, Carole Delga, la présidente de région avait promis le recrutement de 200 médecins, infirmiers et sages-femmes dans la région dans les secteurs les plus en difficulté d'ici 2028. Comme l’avait fait la région Centre-Val de Loire, le projet se construit autour de la création d’un Groupement d’intérêt public (GIP) qui salariera les médecins.
Et le recrutement des professionnels de santé va démarrer dès 2022. Comme le relate le site d’information régionale actu Toulouse, Carole Delga, a annoncé lors de ses vœux à la presse que 14 projets sur 19 communes avaient déjà été sélectionnés. Ils donneront lieu aux premiers recrutements pour des installations d’ici à l’été.
Salaire calqué sur la grille hospitalière
Sur son site internet, la région a donc mis en ligne les premières offres d’emploi. Pour chacun des 14 projets, elles sont pour l’instant toutes à destination des médecins généralistes. D’ici au 1er juillet, l’objectif est d’avoir embauché une trentaine de médecins et une dizaine d’infirmiers et sages-femmes. Les contrats proposés en CDI sont de 35 heures avec une rémunération calquée sur la grille hospitalière, a expliqué le Pr Vincent Bounes, vice-président de la Région Occitanie en charge de la santé. « En début de carrière, ils touchent entre 3 500 et 4 000 nets par mois. En retour, ils vont s’engager à prendre des gardes, effectuer des visites, et accepter des urgences », a-t-il détaillé à actuToulouse. Des premières promesses d’embauche auraient déjà été signées, assure l’élu régional.
Le GIP sera financé par la région et géré en partenariat avec les autres collectivités locales qui ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt lancé en octobre dernier. La région précise sur son site internet que le GIP sera chargé de « recruter, employer et donc rémunérer les professionnels et professionnelles de santé » mais aussi « porter dans les territoires en manque de médecins, la création ou/et la transformation/pérennisation, puis la gestion de centres de santé ».
Les 14 premiers centres de santé se répartissent sur 10 départements de la région et 19 communes, certains étant des projets multisites. La répartition sur la carte ci-dessous.
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier