Malgré un déficit croissant en généralistes, l’URPS Île-de-France ne se résigne pas

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Publié le 08/12/2020
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

En Île-de-France, la dégringolade démographique continue. Sur les dix-huit derniers mois, 1 767 médecins ont cessé leur activité dans la région, contre 1 288 nouvelles installations, indique l’URPS francilienne dans un communiqué diffusé lundi, soit un déficit de 479 médecins sur la période. Du côté des généralistes, la région compte 230 praticiens de moins qu’il a un an et demi.

Cette situation « n’est pas nouvelle » et « était prévisible », rappelle l’URPS. Et l’union de souligner que la « pyramide des âges des médecins libéraux en exercice reste alarmante, 48 % ont plus de 60 ans, laissant présager encore pour les années qui viennent de nombreux départs à la retraite et une baisse aiguë du nombre de médecins sur le territoire francilien ».

Un réservoir de plus de 3 000 internes en MG formés entre 2010 et 2015

Pour autant, l’URPS ne s’avoue pas vaincue. Car selon elle, « les cohortes de médecins en formation en Île-de-France peuvent plus ou moins rapidement compenser les départs des médecins actuellement en exercice ». S’agissant de la médecine générale, l’URPS francilienne observe que 3 160 internes de la spécialité ont été formés dans des facultés de la région entre 2010 et 2015. Parmi ces plus de 3 000 ex-IMG, 461 sont déjà installés en IDF.

L’union appelle donc à poursuivre les efforts entrepris — ce qui passe notamment par des moyens supplémentaires — pour contrer la désertification médicale. « Toutes spécialités confondues, il faut donc se donner les moyens d’accompagner ces jeunes médecins pour concrétiser au plus vite et au mieux leur installation », clame l’URPS.

Parmi les actions à mener, elle préconise de renforcer l’accompagnement des jeunes médecins en les incitant à participer aux permanences locales d’aide à l’installation. Sur les 461 jeunes généralistes installés en IDF récemment, 70 ont bénéficié de cet accompagnement. L’URPS plaide également pour une promotion accrue du statut d’adjoint en médecine, qui permet à un médecin non thésé d’exercer en même temps qu’un médecin titulaire dans les zones définies comme prioritaires par l’agence régionale de santé.

L’union estime également qu’il faut doubler le rythme au niveau du soutien à l’investissement dans les cabinets médicaux. Sur les trois dernières années 167 projets ont été soutenus dans le cadre d’un protocole ARS/URPS pour « mettre à disposition des locaux aux normes et économiquement viable pour l’exercice d’une médecine conventionnée ».


Source : lequotidiendumedecin.fr