La santé inspire de plus en plus la candiate du Front National à l'élection présidentielle. Marine Le Pen a dénoncé samedi la "mauvaise mondialisation" qui "dessèche certains quartiers" et la "désertification" en cours en milieu rural, lors d'une réunion publique à Châteauroux. "Nos dirigeants, non contents d'avoir dévitalisé les centres-villes, n'ont rien fait contre la disparition des services publics", a-t-elle affirmé, évoquant le "lourd tribut" payé par la préfecture de l'Indre à la "globalisation". L'eurodéputée a cité à l'appui les "trains qui s'arrêtent moins souvent dans vos gares, quand elles existent encore", ou les "rendez-vous chez les spécialistes qu'il faut prendre dans deux mois, à 50 km…". Dans cette région marquée par les difficultés d'accès aux soins, le public (1 500 personnes) lui faisant remarquer que ces délais et ces distances étaient en réalité plus grands, la présidente du FN a corrigé ses propos, ajoutant : "A 100 km et dans six mois !"
"Est-ce cela le progrès annoncé par Emmanuel Macron avec de grands hurlements, prendre un car et un jour de congé pour aller se soigner ?", a-t-elle demandé. "La désertification n'est pas une fatalité, ça n'est pas vrai", a-t-elle dit, avant de promettre : "Nous arrêterons l'hémorragie des commerces, des banques de proximité, des mutuelles de proximité, des généralistes, des laboratoires de proximité."
En 2012, déjà, la question des inégalités territoriales de santé faisait partie des thèmes de prédilection de la candidate FN. Mais le registre était légèrement différent, puisque la leader frontiste, tout en vantant la "proximité" des services, avait demandé en matière de soins la "fermeture des petites structures n’assurant pas une qualité de soin suffisante", leur préférant celles de "taille moyenne".
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