Nouvelle-Aquitaine : 3,7 millions de personnes en zones médicalement sous-dotées

L'agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine a publié, le 29 avril dernier, sa nouvelle carte de zonage « médecine libérale ». La dernière datait de 2018.

Quatre ans après, la carte de zonage 2022 révèle une nette dégradation de l'offre médicale de la région Nouvelle-Aquitaine.

Un million de personnes en zone d'intervention prioritaire (ZIP)

En effet, un peu plus de 3,7 millions de « Néo-Aquitains (62,8 %) sur les 5,9 millions que compte la région » habitent soit dans une zone d’intervention prioritaire (ZIP) soit dans une zone d'actions complémentaires (ZAC). Ce dernier type de zone est qualifié de fragile « mais à un niveau moindre que les ZIP », selon la définition du ministère de la Santé.

Par rapport au précédent zonage de 2018, cela représente une augmentation de 12 %, soit 720 000 habitants supplémentaires.

Dans le détail, « le classement en ZIP concerne plus de 1 million de personnes en Nouvelle-Aquitaine (16,8 % de la population couverte) et le classement en zone d’action complémentaire (ZAC), 2,7 millions de personnes (46 %) », peut-on lire dans un communiqué de presse. 

Plus de territoires concernés par des aides financières

Dans ce même communiqué, l'ARS Nouvelle-Aquitaine rappelle que ces deux types de zones (ZIP et ZAC) donnent droit à des aides financières.

Par exemple, les médecins qui souhaiteraient s'installer en ZIP peuvent solliciter, auprès de l'Assurance maladie, le contrat d'aide à l'installation médecin (CAIM), doté de 50 000 euros.

Auprès de l'ARS, les médecins ayant un projet d'installation en ZIP ou en ZAC peuvent aussi bénéficier du contrat d'engagement de service public (CESP) ou du contrat de début d'exercice.

46 quartiers défavorisés identifiés dans le nouveau zonage

Dans son communiqué, l'ARS Nouvelle-Aquitaine souligne par ailleurs « l'effort significatif apporté pour améliorer les conditions d'accès aux soins des populations résidant dans les quartiers de la politique de la ville (QPV) ».

Au total, 46 de ces quartiers ont été identifiés en zones sous-denses dans le nouveau zonage. Cela devrait donc permettre à ces quartiers de bénéficier de nouvelles aides financières.