Apple fait un pas de plus sur le marché de la e-santé. Après avoir développé la montre connectée « Apple watch », ainsi que son appli de santé, le géant américain va lancer au printemps ses propres centres de santé à destination de ses employés, rapporte la chaîne de télévision américaine CNBC. Deux structures vont ouvrir leurs portes au printemps 2018 à Santa Clara, en Californie, près du siège social de la multinationale à la pomme. Elles devraient être des lieux privilégiés pour tester et développer de nouvelles technologies en santé.
Apple a d'ores et déjà lancé un site Internet, acwellness.com, où l'entreprise promeut une prise en charge de pointe, complétée par du « coaching de santé », basé sur des actions de prévention. Une campagne de recrutement de médecins de premier recours vient d'être lancée.
Qu'adviendra-t-il des données de santé des salariés Apple ?
Apple n'est pas la première multinationale à investir le marché de la santé. Avant lui, Amazon, JP Morgan, et Berkshire Hathaway se sont lancés dans les assurances santé moins chères pour leurs salariés américains et Google travaillerait également sur plusieurs initiatives en e-santé, rapporte frenchweb.fr.
Vues de l'Hexagone, les Gafas qui se placent sur le marché de la santé numérique pour leurs employés font grincer des dents les défenseurs du secret médical et de la médecine libérale (lire notre dossier ici). On peut en effet s'interroger sur la confidentialité des données de santé récoltées par son propre employeur et à quelles fins elles pourront être réutilisées.
Le président de la FMF le Dr Jean-Paul Hamon a alerté sur Twitter sur les risques de telles initiatives. Contacté par le Généraliste, il précise : « Apple n’ignorera rien de la santé de ses employés et on peut craindre que les données de santé recueillies par les plateformes de téléconsultation privées fassent de même ». Il pointe du doigt les ARS qui donnent leur agrément à des plateformes de téléconsultation privée, alors qu'un cadre conventionnel relatif à la télémédecine est en cours de négociation. La prochaine réunion a d'ailleurs lieu ce jeudi à la Cnam.
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