Localiser et quantifier les lésions d'acné que présentent les patients, tel est l'objet d'un algorithme d'intelligence artificielle créé par La Roche-Posay. Construit pendant plus de deux ans -en collaboration avec des dermatologues et à partir de près de 6 000 photos d'hommes et femmes acnéiques- l'outil se décline en deux applications : Acnescan (1) [destinée aux médecins généralistes, pédiatres, gynécologues et dermatologues] et Spotscan (dédiée aux patients). Tous les deux sont disponibles gratuitement sur IOS (>Iphone 5S) et Androïd (>5.0), depuis le 2 avril.
Adapter le traitement à la sévérité de l'acné
Application basée sur la prise de photos, à partir d'un téléphone, Acnescan apporte aux médecins une aide dans l'évaluation de la sévérité de l'acné, tout en jouant un rôle d'éducation thérapeutique. « Concrètement, le médecin qui choisit Acnescan comme outil d'aide dans la prise en charge de l'acné, doit prendre 3 photos du patient : une de face, une du profil gauche et une du profil droit. L'application effectue alors le décompte des comédons, des papules et pustules et des lésions cicatricielles présents sur le visage du patient. Elle indique aussi le grade de sévérité de l'acné », explique Sophie Seité, directrice scientifique de La Roche-Posay.
Pour tous les grades, l'application fournit les recommandations de bonne pratique de la Société française de dermatologie (SFD) et de la Haute Autorité de Santé. « L'objectif est d'aider les généralistes, les pédiatres et les gynécologues à mettre en route un traitement précoce de l'acné pour prévenir le risque cicatriciel. L'application doit également les aider à mieux adapter le traitement en fonction de la sévérité de l'acné. Aujourd'hui, l'acné est l'une des maladies dermatologiques pour lesquelles nous avons le plus de mal à obtenir une homogénéité de traitement », note le Pr Brigitte Dréno, chef du service de dermatocancérologie du CHU de Nantes. Lorsque l'application détecte une acné sévère (grade 3, 4 et 5), elle oriente le médecin vers le dermatologue. « Acnescan a été créée pour permettre aux dermatologues de partager - avec les médecins généralistes, les pédiatres et les gynécologues - leurs recommandations en matière de prise en charge de l'acné. Nous espérons que cet outil contribuera à désengorger les salles d'attentes des dermatologues. L'acné de grade 1 et 2 peut tout à fait, être prise en charge par d'autres spécialistes et, notamment, le généraliste », précise le Pr Dreno. Acnescan a déjà été testé par 80 médecins (généralistes, pédiatres et dermatologues).
Accompagner les patients
L'acné peut marquer le patient d'un point de vue physique, mais aussi, psychologique. Ses répercussions sur la qualité de vie ne sont pas négligeables. « Pour traiter l'acné de façon optimale, il faut suivre 3 règles d'or : ne jamais négliger la sévérité de l'acné, ni penser qu'elle va disparaître toute seule ; limiter (voire éviter) le risque cicatriciel via un traitement précoce. Mais aussi, garder à l'esprit que la sévérité de l'acné n'est pas corrélée à son retentissement sur la qualité de vie », souligne le Pr Dréno. Pour accompagner les patients, La Roche-Posay a développé une deuxième application (Spotscan) dédiée au patient. « Ces derniers doivent effectuer 3 autoportraits (face, profil gauche et profil droit). Spotscan les analyse ensuite pour recenser les imperfections cutanées, les localiser et les distinguer (boutons, points noirs, marques de pigmentation) et, ainsi, déterminer un score global des imperfections de 0 à 4. En fonction du score obtenu, l'application propose des conseils de soins dermatologiques et de routine quotidienne aux patients. Il leur permet également de suivre l'évolution de leurs imperfections et de visualiser, au jour le jour, l'amélioration de leur état », conclut Sophie Seité.
(1) Acnescan est accessible en cliquant sur acnescan.fr.
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