Jeu de ping-pong entre MG France et Loxamed. Après les critiques émises par le syndicat de médecins généralistes concernant le tarif supposé de « 55 euros » pour une téléconsultation en gare SNCF, l’opérateur spécialisé dans la mobilité médicale entend rétablir sa vérité.
Dans un courrier adressé au Quotidien, la société assure que la téléconsultation proposée dans ses « espaces de santé », et qui sera assistée par un infirmier diplômé d’état (IDE), « respectera le parcours de soins coordonnés et sera donc prise en charge par la Sécurité Sociale au prix attendu de 25 € en secteur 1 ». « Pour le patient, le tarif de la téléconsultation est, et demeurera, celui d’une consultation chez un médecin conventionné de secteur 1 », insiste la plateforme.
Modèle économique à bâtir
Les 55 euros, rumeur sans fondement ? Oui et non. « Le chiffre de 55 € issu de simulation est lié au modèle économique complet. À ce stade, ce montant est le fruit d’un travail exploratoire, il est dépendant d’un grand nombre d’hypothèses non arrêtées à ce jour et n’a jamais fait l’objet d’une communication officielle, justifie l’opérateur. En tout état de cause, il ne peut être comparé ou confondu avec le coût d’une consultation de médecin généraliste. »
« Il s’agit d’un service innovant, respectant le tarif de médecins conventionnés du secteur 1, nécessitant la mise en place d’un nouveau modèle économique grâce à des subventions. Ce nouveau modèle économique, Loxamed le développera en lien avec les acteurs locaux des territoires concernés afin d’être au plus près de leurs besoins », souligne la société.
Pour rappel, en novembre, SNCF Retail & Connexions, avait annoncé avoir mandaté Loxamed pour déployer des espaces de télémédecine au sein des gares situées en zones de carence médicale (ZIP et ZAC), avec un potentiel affiché important de 300 infrastructures ferroviaires équipées à horizon 2028. Cette annonce avait provoqué, dans la foulée, une levée de boucliers de la profession.
La promesse d’un diagnostic territorial
Comme annoncé en novembre, les usagers se verront proposer des services de prévention (dépistage, vaccination, prélèvements biologiques) et de téléconsultation assistée par un IDE. « Chacun de ces actes sera effectué par des professionnels de santé, en accord avec les URPS locales, et relèvera de sa compétence au sein d’un espace dédié et dans le respect des exigences intrinsèques à sa profession, assure Loxamed. S’agissant de la téléconsultation assistée, le patient sera accompagné par l’IDE pour la prise de constantes via des objets connectés, et sera examiné à distance par un médecin exerçant sur le territoire français, de préférence localement. »
L’opérateur affirme enfin que l’implantation répondra au cadre légal et réglementaire applicable aux actes infirmiers et à la téléconsultation. Le déploiement de ces espaces est prévu en partenariat avec l'ARS à la suite d’un diagnostic territorial de l'offre médicale existante (et uniquement en ZIP et en ZAC). La DGOS (ministère de la Santé) et les caisses primaires seront également dans la boucle.
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