Le NHS est à la traîne par rapport à d'autres pays similaires en termes d'investissements en capital et dispose de moyens médicaux nettement inférieurs, notamment en scanners et IRM. C'est l'enseignement majeur tiré du rapport qui vient d'être publié à l'occasion du 75e anniversaire du système de santé britannique. Cette publication est tombée la veille de la fin du plus long mouvement de grève des infirmières. Celles-ci n'ont pas obtenu la majorité pour reconduire leur mouvement au sein du Royal College of Nursing, seulement 43 % des votes sur un total de 100 000 membres. Autre apport de cette étude internationale, la démographie médicale et paramédicale britannique est située à un niveau extrêmement bas et ne réussit à mener sa tâche qu'avec l'apport de professionnels étrangers. Seuls, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la Grèce sont moins bien dotés. Quant à la France, malgré ses pénuries, elle se situe juste au-dessus de la moyenne. Cela a des répercussions négatives en termes de taux de survie à un cancer, de mortalité évitable et en gain d'espérance de vie.
Une administration de santé moins coûteuse
Même le secteur privé lucratif britannique semble moins performant que dans les autres pays européens. En ce qui concerne le budget dédié à la santé, le Royaume-Uni consacre également moins d'argent que les autres pays. Toutefois, alors que ce niveau de dépenses était inférieur à la moyenne européenne en 2019, il a augmenté avec la pandémie en 2020 pour se situer juste au-dessus de la moyenne. Sur certains segments, le pays s'en sort bien avec des prix de génériques relativement bas et une part financière dédiée à l'administration de la santé plus faible. Toutefois, alors qu'avant la pandémie, la durée des files d'attente pour des opérations du genou, de la hanche et de la cataracte se plaçait dans la moyenne, la chute de ces activités a été bien plus forte en 2020 que dans les autres pays. La protection sociale des activités médicales de base est jugée satisfaisante par les auteurs du rapport et certaines tranches de la population sont même exemptées d'avance de frais médicaux. Mais la prise en charge financière est plus faible pour d'autres soins comme les dents, ce qui incite les Britanniques soit à devoir attendre longtemps pour être soignés, soit aller dans le privé pour un tarif nettement plus élevé.
Sur l'hôpital, les médecins hospitaliers ont annoncé la semaine dernière cinq jours de débrayage en juillet, soit la grève la plus longue dans l'histoire du service public de santé, le NHS, déjà sous pression après des années de sous-financement et la pandémie de Covid-19.
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