Le nombre de PUI a encore baissé de 1,8 % en 2017 ? Pourquoi ?
Trois raisons sont identifiables. Premièrement, ces suppressions sont dues en partie à une augmentation des regroupements d’établissements dont les groupements de coopération sanitaire (GCS). Deuxièmement, certains établissements ont fermé. Enfin, des établissements dont l’activité pharmaceutique est réduite ont fait le choix de ne plus avoir de PUI (SSR, privés MCO, Ehpad). Ils vont alors s’approvisionner en ville via une convention avec une officine.
Pourquoi le nombre de pharmaciens hospitaliers continue d'augmenter, même modérément (+0,6 %) ?
Le nombre de pharmaciens inscrits est aussi le reflet du nombre de pharmaciens au sein des PUI. Les activités de pharmacie et celles de pharmacie clinique se développent depuis de nombreuses années.
Comment expliquer le recours au temps partiel dans le privé ?
La raison tient à la taille et à l’activité de l'établissement. Mais concernant la répartition ETP/temps partiel, il existe désormais une tendance à augmenter le nombre des pharmaciens à temps plein. Cela est en corrélation avec l’élargissement des missions des PUI. Il est difficile de rentrer dans le détail des temps partiels, car il existe plusieurs types de temps partiels impossibles à recenser contrat par contrat.
La hausse du nombre de regroupements a-t-elle un impact sur l'emploi des pharmaciens ?
Je rappelle que les GHT ne dispose pas de PUI. Dans le GHT, il existe un projet médical dans lequel figure un projet de pharmacie qui va organiser la collaboration entre PUI. Si dans le GHT figure un établissement qui n'a pas de PUI, il va désigner l'établissement qui sera en mesure de lui dispenser les médicaments. Ainsi les regroupements d'activités au sein du GHT se font au cas par cas. Au-delà, on parlera de fusions entre établissements. Nous avons aussi des sites pharmaceutiques rattachés à une PUI. Quel que soit le type de collaboration, l'essentiel est de conserver une certaine proximité dans l'exercice, et cela malgré les inégalités de territoires.
Le nombre de primo inscrits à l'Ordre est bien supérieur au nombre de départs à la retraite (352 vs 74). Cette tendance va-t-elle perdurer ?
Le nombre de postes offerts au concours national d’internat (295) paraît a priori adéquat. Toutefois, il y aura plus de départs à la retraite dans les années à venir. Depuis le décret du 9 mai 2017, les conditions d'exercice ont changé : pour exercer au sein d'une pharmacie à usage intérieur, le pharmacien doit être titulaire d’un diplôme d'études spécialisées mentionné à l’article R5126-101-1 du CSP ou justifié d'un exercice au sein d'une pharmacie à usage intérieur conformément à l’article R5126-101-2 du CSP. Il faut attendre, en fait, pour avoir une tendance.
Quelles difficultés avez-vous recensées ?
Il existe une tension sur les postes de remplacement, nous ne disposons pas de chiffres pour en justifier mais des remontées du terrain. Nous ne savons pas à quel point ces nouveaux critères de conditions d'exercice influent sur ces difficultés. Désormais tous les modes d’exercice s’ouvrent aux jeunes diplômés. Par ailleurs, selon une étude publiée en 2016, 80 % des PUI avaient un pharmacien unique. Mais cette évaluation du nombre de pharmaciens exerçant seuls est à la baisse.
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