Quelques heures avant la – très attendue – conférence de presse du Président, les députés ont eu l’occasion d’interroger les nouveaux ministres lors des questions au gouvernement. Et il a été beaucoup question de Santé…
D’emblée, le député Olivier Marleix (Les Républicains) a réclamé un calendrier sur la réforme de l’Aide médicale d’État (AME), qu’il appelle à recentrer sur « les soins d’urgence et vitaux ». Un projet de loi à ce sujet avait été promis aux LR par Élisabeth Borne en décembre dernier pour le début d’année 2024, dans le cadre des débats sur la loi immigration. Une promesse que la droite n’a pas oubliée. Gabriel Attal, qui affrontait ces premières « QAG » dans le costume de Premier ministre, a répondu que « l’engagement sera tenu », renvoyant, pour plus de détails, à son discours de politique général prévu pour le 30 janvier.
De meilleures conditions d’exercice pour les soignants
Dans la foulée, Christophe Naegelen (Liot) a interpellé la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, sur le manque de soignants et notamment de médecins, « dans les Vosges comme dans tout le pays ». Fustigeant la suppression du numerus clausus, qui n’a « rien changé », le député a demandé au gouvernement de « former plus de médecins ». Sans vraiment répondre à cette question, la ministre lui a rétorqué que ses trois « maîtres mots » étaient « accélérer ces investissements, concrétiser les modernisations et donner aux professionnels des conditions de travail meilleures ».
Valérie Bazin-Malgras (LR) a de son côté fustigé l’annonce des 32 milliards d’euros pour la santé de Gabriel Attal, des crédits « déjà votés », avant d’aborder l’attente autour du financement du « grand âge ». Catherine Vautrin a d’abord rendu hommage aux soignants, « qu’ils soient libéraux ou hospitaliers » promettant « d’investir massivement pour l’hôpital », puisque « les crédits sont là ! » Avant d’énoncer, dans le chahut, sa feuille de route : « garantir une offre de soins dans tous les bassins de vie, à chacun quel que soit l’âge de la vie ».
Bientôt la revalo des tarifs de l’IVG
Charlotte Parmentier-Lecocq (Renaissance), présidente de la commission des Affaires sociales a abordé la question de l’IVG, laquelle devrait être inscrite dans la Constitution. Le projet de loi constitutionnelle en ce sens, engagement du président Emmanuel Macron, arrive mardi en commission à l'Assemblée nationale. Après avoir rendu hommage à Simone Veil, la ministre a aussi confirmé l’annonce de Ségur, en décembre dernier, d’une « revalorisation des tarifs de l’IVG de 25 % » et ce, « dans les toutes prochaines semaines ».
Autre sujet abordé lors de ces premières QAG de 2024 : le bizutage et le harcèlement des étudiants infirmiers – la députée Mathilde Paris (RN) interpellant Catherine Vautrin sur leurs conditions de travail. La ministre a dénoncé des situations « inacceptables », promettant à la fois une « refondation du métier et une rénovation de la formation », notamment les stages en milieu hospitalier.
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