Après les élections, MG France met le cap sur les prochaines négociations conventionnelles

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Publié le 15/04/2021

Crédit photo : GARO/PHANIE

Lors d'une conférence de presse, ce jeudi matin, le syndicat MG France a fait part des grands chantiers qu'il souhaitait reprendre au lendemain des élections professionnelles. Le Dr Jacques Battistoni, président du syndicat, a notamment exprimé sa volonté de renégocier le plus rapidement possible l'avenant 9 de la convention

Mais avant toute chose, MG France, — grand vainqueur des élections professionnelles dans le collège généraliste, va devoir constituer ses bureaux au sein des Unions régionales. En tête dans douze régions, MG France commencera à constituer ses bureaux dès lors que les premières assemblées régionales auront commencé en mai.  

Sur le plan régional, le Dr Jacques Battistoni a fixé plusieurs priorités. Parmi elles figurent des dossiers relatifs au « service d'accès aux soins », à « l'accompagnement de l'exercice coordonné des territoires (via la mise en place et l'accompagnement des CPTS) » et au développement des « équipes de soins primaires ». 

Concernant la campagne de vaccination, le Dr Jacques Battistoni ambitionne également de mettre en place des concertations « locales et régionales » avec les ARS afin de piloter au mieux la campagne. 

Ségur de la ville, télémédecine et revalorisation de la visite : le retour de l'avenant 9 ?

En vue des futures négociations avec l'Assurance maladie, le président de MG France souhaite plancher sur plusieurs chantiers d'envergure

Le Dr Jacques Battistoni espère en premier lieu négocier un « Ségur de la ville » à travers l'avenant 9.

Fin 2020 les négociations de cet avenant, dédié notamment au développement de la télémédecine, à la prise en charge des soins non programmés et à la revalorisation de la visite à domicile, avaient été mises entre parenthèses faute de consensus entre les syndicats et l'Assurance maladie.

Le président de MG France souhaite donc reprendre les négociations « là où elles s'étaient arrêtées ». Mais pour l'instant le président du syndicat ne veut pas aborder la question du montant de l'enveloppe budgétaire à partir duquel il accepterait de signer l'avenant, il avertit d'ailleurs :

« Il n'y aura pas de signature si aucun moyen significatif n'est mis dans la balance. La négociation pourra s'entamer seulement à partir du moment où nous serons fixés sur le fait que des sommes substantielles peuvent être avancées. »

Nouvelles négociations pour les CPTS

Au moment des négociations, la Cnam avait mis sur la table une enveloppe de 550 millions d'euros à répartir entre généralistes et spécialistes. Une somme jugée insuffisante par les syndicats et notamment par le président de MG France qui estime aujourd'hui qu'elle « n'aurait jamais permis une revalorisation de la visite à domicile » alors qu'il s'agit d'« une priorité ». 

Enfin, le président de MG France a exprimé sa volonté de revenir sur l'avenant relatif aux communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et aux équipes de soins, lui aussi mis en pause. 

Avant d'envisager des négociations avec l'Assurance maladie, les syndicats doivent toutefois attendre les résultats de l'enquête de représentativité envoyée hier par le ministère. Mais pour MG France, après les résultats des élections, cela ne devrait être qu'une formalité. 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr