Un peu plus de deux mois après les attentats du 13 novembre, le temps est venu de procéder à un bilan de la gestion sanitaire, par les professionnels de santé, de ce sombre vendredi soir. Pour non seulement parler des attaques passées mais également se préparer à en affronter d’éventuelles autres. Marisol Touraine est ainsi intervenue, le 20 janvier, à l’occasion du retour d’expérience organisé par le ministère. Après avoir, de nouveau, remercié les professionnels de santé pour leur mobilisation et souligné « l’excellence de notre système de santé », la ministre a présenté « une feuille de route visant à renforcer notre réponse sanitaire aux attentats ».
Retour d’expérience (RETEX) sur les #attentats du 13 novembre 2015, avec @MarisolTouraine >> https://t.co/GxD8d6xgls pic.twitter.com/oWSUBo8dTg
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20 Janvier 2016
Cela commence, sans attendre, avec l’organisation de multiples exercices préparatoires. Et ce dès le mois prochain avec un « exercice santé » destiné à « tester la chaîne de commandement et le caractère opérationnel des plans blancs », a détaillé la ministre. Puis, entre mars et mai, des exercices régionaux thématiques auront lieu afin, notamment, de travailler sur différents scénarios : attaque chimique, attaque dans un train… Au cours de cette même période, deux autres exercices un peu particuliers auront lieu. Programmé à la demande de Manuel Valls, le premier, prévu le 17 mars à Nîmes, doit réunir tous les ministères concernés par les attaques terroristes. Incluant une composante pédiatrique, le second sera d’ampleur national afin de tester l’hypothèse d’un attentat commis « en un point du territoire et d’une ampleur telle qu’il mobiliserait plusieurs établissements de santé des régions limitrophes et de zones de défense différentes », a précisé Marisol Touraine.
Un soutien psychologique pour les soignants
Outre ces entraînements, la feuille de route présentée par Marisol Touraine prévoit de « renforcer l’accompagnement et le soutien de l’Etat aux victimes et à leur famille ». Un axe qui ne laisse pas les professionnels de santé de côté : il prévoit en effet de renforcer leur prise en charge psychologique, ainsi que celle des personnels des cellules d’urgence médico-psychologique. Quant aux hôpitaux, il leur est demandé d’ « actualiser leur dispositif ‘plan blanc’ en anticipant l’accueil massif de blessés par armes de guerre ». Les professionnels hospitaliers devraient également recevoir une formation spécifique pour « intégrer le principe du ‘damage control’ : tri hospitalier, identification des victimes et organisation de la prise en charge médicale urgente ».
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