Les canadairs n'ont pas rempli leur mission avec le Ségur de la Santé ! La maison brûle mais cette fois-ci, nul ne regarde ailleurs. L'incendie n'épargne même pas les cathédrales, les grands CHU à Paris ou Marseille. Avec 20 % des lits actuellement fermés faute de soignants, le gouvernement ne sait plus comment riposter. « On ne réécrit pas l'histoire en un claquement de doigts », lâche Olivier Véran dans un entretien à Libération. 10 milliards n'ont même pas permis de renforcer l'attractivité. Que faire alors ? Selon Étienne Minvielle, on n'exploite pas toutes les pistes. « La réponse gouvernementale porte principalement sur les rémunérations et l'amplitude horaire. Ce sont certes deux sujets majeurs. Mais on oublie les conditions de travail au quotidien, les rapports vie privées/vie professionnelles, les trajectoires de carrière. Ce sont des dimensions fondamentales pour l'ensemble des catégories professionnelles. Les salaires des infirmières à l'hôpital public sont plus élevés que celles de leurs collègues des cliniques. Pourtant, la fuite est plus massive dans le public. »
Désormais, le levier des rémunérations ne suffit plus à éteindre les crises. Les soignants ne souhaitent pas tous être des mercenaires. Et la qualité de vie au travail devient un enjeu majeur. Comme si le « travailler plus pour gagner plus » relevait d'une autre époque. Où sont les nouveaux pompiers ?
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