Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a demandé vendredi 15 décembre aux mutuelles, assureurs et institutions de prévoyance de limiter les hausses de cotisations pour 2024. « Les Français ne doivent pas être la variable d'ajustement » des complémentaires santé, a-t-on indiqué au cabinet d'Aurélien Rousseau, après des échanges « francs et nourris » entre le ministre et la Mutualité Française, France Assureurs et le CTIP.
Les complémentaires santé veulent procéder à des hausses de tarifs substantielles pour l'année 2024. Le ministère de la Santé peut « s'expliquer » des hausses « de 5 à 7 % », mais pas plus, a indiqué la même source.
Frais de gestion épinglés
« C'est aux complémentaires de santé en tant qu'acteurs économiques d'être capables de limiter » les hausses, « il y a des leviers disponibles », a-t-on ajouté. L'État vise en particulier les dépenses de fonctionnement des complémentaires santé, qu'il trouve trop élevées. « Il y a un manque de proactivité ou une incapacité de certains acteurs à réguler les frais de gestion qui nous interroge », indique l'entourage du ministre. Selon la Drees (minist!re), les complémentaires santé conservent environ 20 % de l'argent qu'elles collectent pour assurer leur fonctionnement. Cette part est stable depuis 2015.
La Mutualité française publiera une première indication des hausses la semaine prochaine, qui sont généralement estimées par les experts à entre 8 et 12 %. « Les dépenses de santé augmentent plus vite que la richesse nationale, et cela s'accélère », a confirmé Éric Chenut, le président de la Mutualité française. Donc « il faut leur consacrer davantage de ressources », a-t-il dit.
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