Un système de santé en permanence sur le fil : tel a été – comme l'illustre ce numéro bilan – le leitmotiv de 2023, un exercice jalonné par des poussées de fièvre dans tous les secteurs du soin, traduisant la difficulté de rebondir après la crise du Covid.
En médecine de ville, ce cru laisse un goût amer avec le fiasco des négociations conventionnelles, des mouvements de grève ou de guérilla tarifaire et toujours beaucoup d'incertitudes dans un contexte de démographie en souffrance.
À l'hôpital, la crise de l'attractivité a lourdement pesé sur les services et les équipes en dépit de mesures (tardives) de rattrapage sur les sujétions et le travail de nuit. Parallèlement, les établissements de santé publics comme privés n'ont cessé de réclamer à l'État des mesures exceptionnelles de soutien, expliquant que les surcoûts de l'inflation n'ont pas été intégralement compensés, au risque d'une « crise sanitaire, économique et sociale ». Quant au médico-social, il devra se contenter pour cette année d'un texte de transition (et de crédits d'urgence) sur le bien vieillir en attendant la loi de programmation sur le grand âge, maintes fois reportée, désormais promise pour 2024…
François Braun d'abord, puis son successeur à Ségur, Aurélien Rousseau, ont été, enfin, rattrapés par d'autres dossiers délicats comme la pénurie de médicaments essentiels, la nouvelle dégradation annoncée des comptes sociaux – qui a remis au premier plan la question de la dette et de la pertinence des soins –, les inquiétudes des juniors sur la quatrième année d'internat de médecine générale ou encore les travaux préparatoires sur le futur projet de loi fin de vie, ambition sociétale du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
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