Le gouvernement déposera un amendement au projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour rallonger de 600 millions d'euros le budget des hôpitaux en 2023, a annoncé lundi le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal.
« Je proposerai un amendement au nom du gouvernement pour accroître le budget de l'hôpital de 600 millions d'euros en 2023 », a déclaré le ministre sur RTL, à quelques heures de l'ouverture des débats à l'Assemblée sur ce texte qui abrite la réforme des retraites.
Réorganiser l'hôpital
« Le président de la République a annoncé des mesures fortes pour l'hôpital (...) Vous savez que, notamment pour le travail de nuit, il y avait des majorations pour les personnels de santé (...) Le président de la République a annoncé qu'on allait les prolonger », a-t-il ajouté.
Face à un système « à bout de souffle » de l'aveu même du gouvernement, avec des urgences débordées et un manque criant de personnels, sur fond de triple épidémie hivernale de Covid-19, grippe et bronchiolite, Emmanuel Macron avait annoncé début janvier une réorganisation de l'hôpital et des mesures pour faciliter l'accès aux soins.
Il avait aussi annoncé la « sortie de la tarification à l'acte » à l'hôpital dès le prochain budget de la Sécurité sociale. Des mesures plutôt bien reçues dans le milieu hospitalier.
« Il y a d'autres mesures qui vont venir soutenir les soignants notamment qui travaillent la nuit », a précisé lundi Gabriel Attal.
Le coup d'envoi des débats sur le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale sera donné à 16 h 00 ce lundi 6 février, dans un hémicycle qui s'annonce archicomble pour ce texte qui abrite la réforme phare du second quinquennat d'Emmanuel Macron : le report de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite.
« C'est un texte financier sur le budget de la Sécurité Sociale, donc il y a d'autres sujets qui seront abordés », a indiqué Gabriel Attal pour expliquer l'amendement sur le budget de l'hôpital.
Interrogé sur le financement de cette mesure, il a précisé que l'objectif de déficit public pour l'année 2023 restait à 5 % du PIB et que le gouvernement s'était gardé la « possibilité, notamment sur le budget de l'hôpital d'accroître son engagement » après les annonces du président.
« On en avait tenu compte dans les prévisions qu'on a faites », a dit le ministre.
(avec AFP)
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