Débat second tour de l'élection présidentielle

Débat Le Pen/Macron, enfin l'hôpital

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Publié le 21/04/2022

Crédit photo : capture écran France Info

Absent durant la campagne, l'hôpital opère son retour lors du dernier quart d'heure. Si l'on en croit les deux candidats, le secteur hospitalier bénéficiera durant le prochain quinquennat de soins continus. Dans les mois à venir, le candidat LREM annonce le recrutement de 50 000 infirmières/infirmiers et « l'amélioration des conditions de travail des hospitaliers ». Son projet central porte sur une offre de soins organisée à l'échelle du territoire qui établit le lien entre médecines hospitalière et de ville. « J'assume un investissement massif sur le sujet de la santé », a-t-il conclu.

La représentante du RN a reproché au président sortant de ne pas avoir su anticiper la situation d'effondrement de l'hôpital : « Il vous aura fallu la crise sanitaire pour vous apercevoir que le personnel soignant se trouvait dans une souffrance inouïe. » Elle a rencontré durant sa campagne nombre de personnel soignant en situation de maltraitance par rapport aux personnes âgées. La candidate propose de mettre sur la table 20 milliards d'euros supplémentaires qui serviront à recruter du personnel, à le revaloriser et à investir dans les établissements de santé. Pour financer ces nouvelles dépenses, elle compte mettre en place un fonds souverain constitué à partir de fonds privés. En particulier, sur les déserts médicaux, elle accordera des incitations fiscales aux médecins pour les inciter à s'installer. Cela ne suffira pas. Il faudra aussi selon elle redynamiser la vie au quotidien des territoires ruraux. Cette désertification, plaide la candidate, « est ressentie comme une injustice profonde par nos concitoyens ».

Concernant le grand âge, les deux candidats ont énuméré une batterie de mesures. Marine Le Pen instaurera un contrôle des établissements où sont hébergées les personnes vulnérables, et imposera un nombre minimum de personnels, dont la présence d'une infirmière 24H/24. Tous les Ehpad devront aussi avoir un médecin coordonnateur, un tiers des établissements n'en ayant toujours pas, selon la candidate.

Quant à Emmanuel Macron, le dispositif Ma Prime Adapt (déjà annoncé) permettra aux personnes âgées de financer les travaux pour adapter leur logement. Le candidat souhaite également permettre aux auxiliaires de vie d'avoir un ETP, soit 35 heures, avec le soutien financier des départements. Alors que la candidate RN avance le projet d'un système mutualiste, le candidat LREM explique qu'il existe déjà. Et il défend le système privé, sur lequel « il ne faut pas jeter l'opprobre », mais qu'il faut réguler et contrôler. L'essentiel est selon lui de rendre obligatoire la médicalisation des Ehpad.


Source : lequotidiendumedecin.fr