Édouard Philippe veut s'attaquer aux « angles morts du pouvoir d'achat » par une série de mesures libéralisant les secteurs de la santé, de l'automobile, du logement ou de la banque, a-t-il annoncé ce mardi lors d'un discours devant l'Autorité de la concurrence à Paris, à l'occasion des dix ans de l'institution.
Le Premier ministre a tout d'abord annoncé son soutien à la proposition de loi de la majorité permettant la résiliation des contrats d'assurance-santé en cours d'année et une meilleure comparaison des offres. Cette proposition sera examinée le 27 mars par les députés.
Concernant la vente de médicaments en ligne, ses conditions sont « trop restrictives », estime Édouard Philippe. Seulement 1 % de la vente de médicaments s'effectue en ligne en France, contre 15 % en Allemagne. Des restrictions, comme l'interdiction faite aux pharmacies de se regrouper ou la nécessité de stocker les médicaments dans l'officine et non dans un entrepôt séparé, pourraient être levées. « Qui dit vente en ligne dit plus grande transparence sur les prix. Des prix qui, pour des médicaments courants, varient du simple au triple », plaide le chef du gouvernement.
Baisser le prix des analyses
« J’ai demandé à Agnès Buzyn d’ouvrir ce chantier en concertation avec les professionnels de santé, médecins, pharmaciens, et les représentants des patients », a déclaré le locataire de Matignon, qui veut aussi travailler avec les laboratoires d'analyse médicale pour leur permettre de baisser leurs prix « en levant des contraintes, comme celle de réaliser l’essentiel des analyses sur place ».
Outre la santé, Édouard Philippe a annoncé que le gouvernement prendrait des mesures pour réduire le prix des pièces détachées automobiles (rétroviseurs, phares et vitrages), mais aussi pour la mise en place d'un comparateur du permis de conduire et faciliter l’accès des nouvelles entreprises de la finance (« fintechs ») aux données des comptes bancaires des clients qui le souhaitent.
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