Covid-19

En Martinique, l'obligation vaccinale des soignants est reportée au 31 décembre

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Publié le 15/11/2021

Crédit photo : GARO/PHANIE

Le gouvernement a décidé de suivre les préconisations d’une mission de médiation. Ainsi, en Martinique, l’obligation vaccinale des soignants est reportée au 31 décembre. Une intersyndicale du CHU s’oppose au passe sanitaire et à cette obligation depuis plusieurs mois déjà.

Les ministres de la Santé et des Outre-mer, Olivier Véran et Sébastien Lecornu, ont fait savoir dans un communiqué commun dimanche 14 novembre que « deux dispositions » ont été retenues pour « tenir compte de la situation sanitaire : la gratuité générale des tests sera maintenue jusqu’au 31 décembre 2021 ; l’obligation vaccinale (schéma vaccinal complet) sera exigée pour les personnels de soins à la même échéance du 31 décembre 2021 ». Cette date correspond à la fin de l'état d'urgence sanitaire dans ce département d'Outre-mer.

38,6 % de couverture vaccinale

Après une première dérogation, la date butoir avait été fixée au 24 octobre, avant d'être à nouveau décalée. La première injection devra obligatoirement être effectuée pour les soignants de Martinique avant le 6 décembre prochain.

Selon les derniers chiffres de l'Agence régionale de santé (ARS), 700 personnes sont décédées des suites du Covid-19 au CHU de Fort-de-France depuis le début de l'épidémie, et seuls 38,6 % des personnes de plus de 12 ans présentent un schéma vaccinal complet.

Dans leur communiqué, les ministres soulignent que « la faible couverture vaccinale de la population martiniquaise expose le territoire à la survenance d’une cinquième vague qui pourrait avoir des conséquences encore plus catastrophiques que la quatrième vague toujours en cours ».

Solidarité nationale

« La solidarité nationale s’est exercée de manière conséquente au profit de la Martinique qui, depuis le 1er août 2021, a reçu le renfort de 1 778 soignants et a bénéficié de 13 évacuations sanitaires vers l’hexagone pour un total de 80 patients. Cette solidarité tout à fait exceptionnelle, si elle devait être à nouveau sollicitée en raison d’une cinquième vague, devra prendre en compte les difficultés liées au contexte de reprise épidémique en métropole », préviennent également Olivier Véran et Sébastien Lecornu.


Source : lequotidiendumedecin.fr