Marisol Touraine, lors d’un point presse du 3 février sur l’épidémie de Zika sévissant notamment dans les départements français d’Amérique, a rappelé qu’on dénombrait 2287 cas survenus en Martinique et 245 en Guyane, deux départements ayant franchi le seuil épidémique. Des premiers cas ont par ailleurs été détectés en Guadeloupe et à Saint -Martin.
Elle a souligné que dès le mois de décembre 2015, un plan d’action gouvernemental avait été déclenché, comportant notamment des messages adressés aux professionnels de santé et aux établissements de santé leur expliquant la conduite à tenir.
Des le 22 janvier, des informations ont été diffusées dans la presse locale pour sensibiliser le grand public aux précautions à adopter vis à vis des piqures de moustiques Des spots, radios et télé, sont prévus prochainement.
Il a été recommandé aux femmes enceintes de consulter un médecin. En cas de suspicion de Zika, un test biologique et un bilan étiologique seront réalisés. Puis une échographie mensuelle de surveillance pratiquée.
Le seul mode de transmission prouvé, a rappelé la Ministre, se fait par l’intermédiaire du moustique tigre, contre lequel une lutte anti-vectorielle est menée sur le terrain. La transmission du Zika par voie sexuelle n’est pas établie scientifiquement, malgré une suspicion dans deux cas survenus aux Etats-unis. Néanmoins, des recommandations ont été émises par le Conseil national des gynécologues obstétriciens conseillant l'emploi du préservatif pour les femmes enceintes en zone d'endémie ou dont le compagnon est suspect d'être infecté, recommandations que la Ministre a demandé au Haut comité de santé publique de confirmer dans les prochains jours. D’autre part, l’Agence de biomédecine a recommandé pour les hommes de retour des régions où sévit l’épidémie, de différer tous les projets de PMA ou de dons de gamètes de 28 jours suivant le retour et de ne les réaliser qu’après un examen de sperme.
Quant aux vaccins visant à prévenir l’infection, Marisol Touraine a confié avoir donné à l’Inserm mission de faire des recherches sur le sujet. Et les laboratoires Sanofi, vont, de leur propre initiative, engager un programme de recherches pour un tel vaccin.
La ministre de la santé a enfin annoncé qu’elle attend le retour d’une mission dévaluation de la situation sur le terrain confiée à l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences (EPRUS) afin d’adapter au mieux les réponses des autorités sanitaires à l’évolution de la situation.
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