Un duo médical représentant l’hôpital et la médecine de ville, à la tête du ministère de la Santé ? C’est en tout cas ce qu’a imaginé, en forme de pirouette bravache, le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S, invité le 10 septembre dans l’émission « Les Grandes gueules ». Et qui d’autre que lui-même pour représenter et défendre les libéraux ? Le généraliste de Fronton s’imagine donc volontiers à Ségur, au côté du Dr Mathias Wargon, chef de service des urgences du centre hospitalier de Saint-Denis. Ce dernier n’avait pas réagi sur les réseaux sociaux…
Malgré les rires de ses collègues en plateau, le Dr Marty persiste et signe, expliquant qu’il défend la mise en place d’un tel ministère « bicéphale », permettant d’incarner les spécificités de l’hôpital mais aussi de la médecine de ville ; ces « deux jambes différentes » du système de soins ne devant pas être gérées de la même façon, selon lui.
Terrains d’entente
Quant à l’affrontement probable entre ces deux fortes têtes, au sujet du budget Sécu notamment, le Dr Marty affirme que « c’est le but, parce qu’il faut trouver des terrains d’entente ! » Dans ce scénario de fiction, sa relation avec l’urgentiste hospitalier lui paraît même intéressante et fructueuse car, certes opposés sur un tas de sujets, ils seraient obligés de « trouver des voies médianes systématiquement » pour gouverner.
Le Dr Marty précise toutefois que, s’il souhaite un « spécialiste du monde libéral », qui connaît le métier, cela peut être « moi ou un autre », comme un kiné ou un infirmier. Le tout étant de différencier les deux secteurs – libéral et hospitalier – et d’arrêter de vouloir faire « rentrer des carrés dans des ronds ». Au-delà de la plaisanterie, un vrai message politique ? Le Dr Marty n’en est pas à son coup d’essai : en 2016, déjà, il s’était porté candidat au poste, cette fois-ci, pour déjouer la défiance envers les soignants, en devenant un ministre médecin de terrain.
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