Au cours de sa conférence de presse prévue mardi, le président de la République devrait "parler de la France et des sujets qui concernent les Français". C’est Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et surtout proche parmi les proches de François Hollande, qui l’a indiqué dimanche sur RTL. Le chef de l’Etat devrait donc parler chômage et emploi, mais pas seulement. Parallèlement, a poursuivi Stéphane Le Foll, "on a un modèle social qu'il faut à tout prix défendre et ce modèle c'est l'accès à la santé pour tous, la question des retraites. Mais un modèle comme celui-la doit être financé, il faut donc lutter contre les abus, ça parait simple, et de temps en temps il faut le rappeler".
On pourrait donc en savoir plus mardi sur les intentions du président en la matière après l’exhortation lancée lors de ses vœux aux Français le 31 décembre: "Je veux réduire la dépense publique (...) La sécurité sociale (...) doit en terminer avec les excès - nous les connaissons - et les abus". Interrogé sur les efforts qui pourraient être demandés aux Français en la matière, Stéphane Le Foll a cependant botté en touche, un peu à la façon de Marisol Touraine il y a quelques jours : "Mais les économies elles ont été engagées ,(....)lorsqu'on est arrivés, le déficit de la Sécurité sociale était à peu près de 20 milliards d'euros, l'objectif pour l'année prochaine c'est de le ramener à 12 milliards: c'est énorme et en même temps c'est indispensable à la préservation du modèle lui-même", explique le ministre de l’Agriculture. Pour le gouvernement, "il ne s'agit pas de remettre en cause ce modèle de Sécurité sociale", mais "il faut réduire le déficit et lutter contre les abus de toutes sortes", conclut-il.
Le rapport du HCCAM
Néanmoins, pour l’exécutif, les incitations à aller plus loin dans les économies ont été nombreuses ces derniers jours. Alors que le déficit du régime général de la sécurité sociale (branche maladie, mais aussi famille, vieillesse et accident du travail) reste important, à 16,2 milliards en 2013, les prévisions sont sombres: un rapport du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCCAM) publié fin décembre montre que les dépenses de santé devraient fortement augmenter d'ici à 2040. Comme la Cour des comptes, le HCAAM estime qu'il existe de "nombreux gisements d'efficience" dans le système des soins. Outre de nouveaux efforts sur les dépenses de santé, l'accentuation de la lutte contre la fraude pourrait constituer un levier pour le gouvernement.
Migaud exhorte l’éxécutif à faire des économies sur les dépenses maladie
De son côté, le Premier président de la Cour des comptes Didier Migaud a lui aussi donné de la voix. Appelant jeudi le gouvernement à faire porter les efforts d'économies dans les dépenses en "absolue priorité" sur les régimes de Sécurité sociale, souhaitant que ceux-ci soient "rapidement et vigoureusement ramenés à l'équilibre". "La Cour estime que l'effort doit porter en absolue priorité sur les régimes de Sécurité sociale car la persistance anormale de déficits structurels depuis plus de vingt ans singularise notre pays par rapport à ses voisins", a déclaré M. Migaud lors de l'audience solennelle de rentrée de la Cour. Il a demandé au gouvernement "des efforts énergiques pour infléchir encore davantage l'évolution des dépenses, tout particulièrement de santé". Pour lui, "la dette sociale qui s'est accumulée est une profonde anomalie".
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