Invité de RTL mercredi 31 juillet, le ministre de la Santé démissionnaire Frédéric Valletoux s’est félicité de la qualité du dispositif sanitaire déployé à l’occasion des Jeux olympiques. « Le dispositif donne pleine satisfaction au sens où il répond aux besoins », a assuré le député de Seine-et-Marne, qui a vanté une « organisation parfaite ».
Avec 3 200 interventions comptabilisées en une semaine « dans le dispositif mis en place autour des enceintes sportives, ce qui est assez faible », le locataire de l’avenue Duquesne juge même qu’« on a encore de la marge » pour prendre davantage de patients, sans que cela ne pèse sur le système de santé en général et le dispositif sanitaire olympique en particulier. « On pourrait sur le papier faire plus, a-t-il assuré. La polyclinique du village olympique enregistre 200 consultations en moyenne par jour, alors qu’elle a été formatée pour [en assurer] 300 ou 400 » (et même jusqu’à 700 en cas de pic).
Concernant la nature des soins, le ministre a évoqué davantage de « petites choses » du quotidien que de prises en charge lourdes. « Il y a finalement très peu d’hospitalisations. Les renvois vers [l’hôpital] sont très faibles », a-t-il indiqué. « Tout est gradué, tout est préparé. L’équipe de France des soignants était prête, et elle montre depuis le début des JO qu’effectivement, tout fonctionne », s’est-il encore félicité.
Toujours des « tensions » aux urgences
En revanche, le fonctionnement des urgences à l’heure estivale est beaucoup moins un motif de satisfaction pour le ministre démissionnaire. Même si le temps des extrêmes difficultés semble loin, comme à l’été 2022 (« c’était le plus difficile », souffle Frédéric Valletoux), une « tension liée au nombre de médecins parfois insuffisant » demeure. « Ce qui nous conduit parfois à fermer des services d’urgences », a admis le ministre.
Si Frédéric Valletoux estime qu’« il n’y a jamais de territoires qui sont abandonnés » par les pouvoirs publics et qu’il y a toujours des « solutions, avec un hôpital à quelques kilomètres » pour prendre en charge les urgences de nuit, il a aussi admis que la carte hospitalière méritait un dépoussiérage en règle. « Est-ce qu’on a aujourd’hui un dispositif d’urgences qui nécessite autant de services ouverts par exemple en nuit profonde ? Il y a des endroits, il faut le dire, où on a très très peu de fréquentation en nuit profonde parce qu’il y a très peu de besoins. » Et de conclure : « Il faudra réfléchir à ajuster cette carte. Ce sera sans doute l’affaire du prochain gouvernement. »
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